Des hortensias pour Jacqueline
Aujourd’hui, en Val-de-Marne, ont lieu les funérailles de mon amie Jacqueline, disparue le jour de Noël. Voilà plusieurs jours que je veux parler d’elle, sans trouver les mots. Il est toujours difficile de parler au passé de ceux qu’on a aimés.
Or, elle sera toujours vivante dans ma mémoire. Vivante comme ce jour de juillet où j’ai pensé à elle en photographiant des hortensias, me rappelant ceux de sa maison de Plouharnel. Vivante comme ce jour d’il y a plus de 20 ans où elle m’a offert un livre magnifique qui ne me quittera jamais. Vivante comme ce jour de la fête des mères un mois de mai où j’étais là et où j’ai réquisitionné sa cuisine pour lui faire un repas de fête. Vivante comme ces soirs où, avec Henry, c’était festin autour d’énormes plats de crustacés. Oui, elle sera toujours vivante. Parce que Jacqueline a été, sera toujours, ma mère française. Même si depuis quelques années, nous n’avions plus ce lien étroit que nous avons eu.
Tout le reste de ma vie, les hortensias seront toujours là pour me rappeler son courage pendant la guerre, sa générosité envers les autres, son accueil et une centaine de petits détails qui me reviennent parfois et qu’on appelle des souvenirs marquants.
Que ceux qui restent, Olivier et les siens, surtout, sachent qu’en ce jour je pense à elle, je pense à eux. Très fort.
Ton billet Lali est un bel hommage que tu rends à ton amie Jacqueline. Je suis sûr que sa petite étoile tout là-haut te voit.
Toutes mes pensées aujourd’hui vont vers toi, Olivier et les siens.
Denise
Comment by Denise Rossetti — 2 janvier 2008 @ 7:54