Lali

23 avril 2008

Ce que mots vous inspirent 26

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

marja vrb

Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage.
[ Christiane Singer ]

Allongée pour l’éternité, la lectrice de Marja Van Riel Beelden rêve. À quoi? À qui? Peut-être le savez-vous? Ou peut-être pense-t-elle à cette phrase de Christiane Singer qu’elle m’a soufflée à l’oreille pour Ce que mots vous inspirent?

Comme chaque mercredi, une phrase est déposée ici. Pour ce que mots vous inspirent. Pour qu’à partir de celle-ci vous puissiez aller dans la direction qui vous sied. Sans règles.

Mercredi prochain et pas avant, nous saurons si la sculpture ou la citation vous auront inspiré quelques mots. Ou un rêve…

2 commentaires »

  1. Contre-jour

    Revenir pieds nus
    dans les traces trop larges
    comme si on rentrait chez soi.

    Glisser sur le sol
    se laisser écorcher par les échardes
    de la mémoire
    et rendre grâce à la source
    à la leçon de l’humus
    à l’éclatement végétal.

    Il faut
    murmurer d’une voix profonde
    les rêves éteints
    la cendre lavée
    de tout l’ocre humain.
    Il faut dire
    à voix froissée
    ce qui hurle en soi
    avant de se taire.

    Dire
    les chemins tortueux
    dans la terre lasse
    de nos migrations.
    Dire aussi
    l’adagio de l’aube
    le chant aux mille voix
    tout autour
    et l’isthme trop fragile
    qui nous retient encore.

    Il faut
    dire qu’on est debout
    dans l’opacité dans la fièvre
    soumis aux remous
    dans l’effacement
    mais que fuse encore
    en nous la lave.

    Dire aussi
    les épines qui vont toujours droit
    à l’âme
    et dont il faut se détourner

    Comment by agnès — 25 avril 2008 @ 5:08

  2. Heureusement que nous sommes lundi !

    Je peux terminer mon livre en paix et seule. N’allez surtout pas penser que je n’aime pas les admirateurs, non, non. Bien au contraire…mais le lundi j’aime bien reprendre ma lecture où j’en étais restée. Le week-end, je lis d’autres livres.

    Je ne comprendrais jamais cette affluence de fin de semaine. Toute cette foule autour de moi. Le ciel déverse des seilles d’eau. Pour moi, aucun problème. Je suis comblée. Je peux rester dehors par tous les temps et même m’allonger pour lire. De plus, j’aime sentir les gouttes d’eau couler sur mon corps. C’est très agréable et rafraichissant.

    Mais tous ces gens avec leurs bottes, capuchons, parapluies…Quel engouement pour voir une lectrice allongée par terre.
    Je fais mine de rien mais je les entends chuchoter…dis-moi ? Où se trouve la plaquette de ce fameux sculpteur ?

    Bien entendu, je ne vais rien leur dire. Puisqu’ils peuvent marcher, pourquoi me regardent-ils seulement de face ?
    Ces admirateurs ne s’imaginent pas une seconde que je vois leur reflet dans l’eau de pluie. Tout cela me fait bien sourire.

    Ah ! Voilà. J’aperçois deux personnes s’approcher de moi, ils me contournent, je sens leurs regards posés dans mon dos et du bout des doigts osent me toucher.

    L’un d’eux admire mes courbes tandis que l’autre succombe au charme de ma position.

    J’ai trouvé dit le premier. Viens regarder ! La plaquette se trouve au bas de son dos.

    La lectrice tout en continuant à lire se dit que malgré tous ces visiteurs un peu envahissants, je ne me suis pas laissée perturber. En fait, j’ai passé un bon moment. Un moment très agréable.

    La lectrice était très contente de cette journée et encore plus heureuse lorsqu’elle lu cette magnifique phrase de Christiane Singer,

    « Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. »

    Comment by Denise — 28 avril 2008 @ 10:40

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