Voyez-vous, je crois que je suis né grammairien… Cela signifie que j’ai depuis toujours une sorte de tempérament qui me porte à aimer ce qui est précis, ce qui est juste, dans l’expression comme dans la pensée, d’ailleurs. (Maurice Grevisse)
Quand je me suis rendue à la Place Bonaventure pour le premier Salon du livre de Montréal, en novembre 2018, j’y allais pour une seule raison : je voulais découvrir tous les titres de la collection Travelling, publiée alors en coédition par les éditions belges Duculot et l’éditeur québécois de manuels scolaires, Lidec.
J’allais plutôt y faire une rencontre dont je dirai aujourd’hui qu’elle fut déterminante. Ce sont les grammairiens Maurice Grevisse et André Goose, qui tenaient le stand. Et ils m’ont parlé avec une telle passion de ce livre incontournable pour les passionnés de la langue que je suis rentrée chez moi avec Le bon usage.
J’avais 17 ans. J’étais étudiante en sciences au cégep. Je ne savais pas à ce moment à quel point l’apport de Maurice Grevisse avait été important et significatif pour deux générations de linguistes, de professeurs et d’écrivains.
Maurice Grevisse est né le 7 octobre 1895. Pour souligner son anniversaire, je vous propose de partager sept de ses citations au cours de la journée, pour le plaisir de le faire et de rendre hommage à celui qui demeure une sorte de mentor, en commençant par celle-ci : L’usage, c’est-à-dire une langue qui vit, quand elle est illustrée par des citations empruntées aux grands écrivains, a une autorité souveraine; on peut dire que l’usage a toujours raison, même quand il a tort.
La pluie, une sculpture datant de 1996. Un monde, une aquarelle de 1984. Un cri, un dessin à l’encre de 1970. La Toscane, une aquarelle de 1980. Des merveilles pour la fan de Jean-Michel Folon que je suis depuis 40 ans.
De belles surprises envoyées par Anémone, qui avait demandé à sa mère de rapporter de la Fondation Folon, à La Hulpe, des cartes postales à mon intention. Pour me tenter, bien évidemment. Pour que j’y aille un jour avec elle. Enfin, je crois.
La nuit fait voir de belles choses à qui sait voir les paupières closes. Le rêve élève l’élève qui sait écouter la leçon de ses songes. (Nicolas Certenais)
Je n’aime pas le mot prose, il est trop prosaïque. Une bonne prose devrait être illuminée de poésie; la prose devrait ressembler à la poésie, la poésie avoir autant de sens que la prose. (Carson McCullers)