Lali

9 août 2020

Un dimanche avec Charles Cros 2

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:01
À travers la forêt des spontanéités

À travers la forêt des spontanéités,
Écartant les taillis, courant par les clairières.
Et cherchant dans l'émoi des soifs aventurières
L'oubli des paradis pour un instant quittés,

Inquiète, cheveux flottants, yeux agités,
Vous allez et cueillez des plantes singulières,
Pour parfumer l'air fade et pour cacher les pierres
De la prison terrestre où nous sommes jetés.

Et puis, quand vous avez groupé les fleurs coupées,
Vous vous ressouvenez de l'idéal lointain,
Et leur éclat, devant ce souvenir, s'éteint.

Alors l'ennui vous prend. Vos mains inoccupées
Brisent les pâles fleurs et les jettent au vent.
Et vous recommencez ainsi, le jour suivant.

(Charles Cros)

*toile d’Anatoly Shapovalov

Un dimanche avec Charles Cros 1

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:01

Le 9 août 1888 s’éteignait Charles Cros, poète et inventeur. Ce qui m’a donné l’idée de vous proposer une dizaine de ses poèmes, même si au fil des ans, vous avez eu droit à quelques autres.

Et pour débuter, celui-ci, choisi par la lectrice peinte par Catherine Solier :

À ma femme endormie

Tu dors en croyant que mes vers
Vont encombrer tout l'univers
De désastres et d'incendies;
Elles sont si rares pourtant
Mes chansons au soleil couchant
Et mes lointaines mélodies.

Mais si je dérange parfois
La sérénité des cieux froids,
Si des sons d'acier ou de cuivre
Ou d'or, vibrent dans mes chansons,
Pardonne ces hautes façons,
C'est que je me hâte de vivre.

Et puis tu m'aimeras toujours.
Éternelles sont les amours
Dont ma mémoire est le repaire;
Nos enfants seront de fiers gars
Qui répareront les dégâts,
Que dans ta vie a faits leur père.

Ils dorment sans rêver à rien,
Dans le nuage aérien
Des cheveux sur leurs fines têtes;
Et toi, près d'eux, tu dors aussi,
Ayant oublié, le souci
De tout travail, de toutes dettes.

Moi je veille et je fais ces vers
Qui laisseront tout l'univers
Sans désastre et sans incendie;
Et demain, au soleil montant
Tu souriras en écoutant
Cette tranquille mélodie.

7 août 2020

Ce que mots vous inspirent 2796

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Mieux vaut rester silencieux et passer pour un imbécile que parler et n’en laisser aucun doute. (Abraham Lincoln)

*toile de Rita Haan (dont on ne trouve aucune trace)

6 août 2020

Ce que mots vous inspirent 2795

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Il faut écouter la tête, mais laisser parler le cœur. (Marguerite Yourcenar)

*illustrations de Fernando Cobelo

5 août 2020

Ce que mots vous inspirent 2794

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La jeunesse n’est pas une période de la vie, c’est un état d’esprit. (Mateo Aleman)

*illustration de Margarita Kukhtina

4 août 2020

Ce que mots vous inspirent 2793

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Un bon voyageur n’a pas de projets établis. Pas même l’intention d’arriver. (Lao Tseu)

*dessin de Jean-Jacques Sempé

3 août 2020

Jeune femme au parapluie

Filed under: Couleurs et textures,La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Quelle superbe illustration que celle-ci, envoyée d’Amsterdam par Dymphie! Une illustration de Chéri Hérouard pour La Vie parisienne.

Ce que mots vous inspirent 2792

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Jamais une larme ne pourra brouiller un courriel. (José Saramago)

*toile de William Kay Blacklock

2 août 2020

Un dimanche avec Emily Brontë 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:01

Une personne qui n’a pas fait la moitié de son ouvrage de la journée à dix heures risque de laisser inachevée l’autre moitié. (Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent)

*toile de John Vanderpoel

Un dimanche avec Emily Brontë 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

Mais la traîtrise et la violence sont des armes à deux tranchants, elles blessent plus profondément ceux qui les emploient que leurs ennemis. (Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent)

*toile de Vladimir Volegov

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