Lali

Romantique comme elle est, la lectrice peinte par Federica Ravizza ne pouvait qu’aimer les poèmes de Mallarmé. Notamment celui-ci :

Rien au réveil que vous n’ayez

Tous les rêves émerveillés
Quand cette beauté les déjoue
Ne produisent fleur sur la joue
Dans l’œil diamants impayés
Rien au réveil que vous n’ayez

Ce soir je rêve d’un ailleurs où il y aurait la mer.

Je regarderais les bateaux. Avec pour compagnons tous ces livres qui m’attendent et qui m’appellent.

Le temps n’aurait plus prise.

Oui, ce soir je regarderais bien les bateaux.

*sur une toile de Pipo Jost Nicolas

Les lectrices peintes par Thomas Wilmer Dewing seraient-elles en train de discuter de cette très bonne idée que je pratique depuis longtemps et que Lise a mise en évidence chez elle?

Puisque vous risquez d’être fort occupés demain par les nouvelles débridées du journal du pays de Lali, puisque c’est le premier samedi du mois, si vous preniez dès aujourd’hui le temps d’écrire quelques lignes à partir de la toile de dimanche, comme semble être en train de le faire le personnage peint par Jeno Gyorgy Remsey?

Dans 24 heures, le journal des nouvelles débridées du pays de Lali vous attendra à la porte. C’est l’artiste Mariana Musa qui a préparé chacun des exemplaires à votre attention!

C’est dans un silence quasi religieux que la lectrice de l’artiste Jules Chéret a lu le recueil de Mallarmé. En prenant bien son temps. Puis, elle m’a prié de copier ce poème :

M’introduire dans ton histoire

Avec des royaumes épars
Comme mourir pourpre la roue
Du seul vespéral de mes chars

le temps peut couler sur ma peau
il peut même se faire pluie
il n’effacera jamais
l’encre de ton amour

(avril 2010)

*toile de Manuel Vasquez Aleman

Et si je proposais à la lectrice du peintre italien Armando Spadini d’entrer dans une photo?

Une fois de plus, une lectrice a parcouru le recueil de Mallarmé. Celle de l’artiste Michel Delbos, qui a choisi ces vers pour vous après avoir longuement hésité entre quelques textes :

Ô, si chère de loin…

N’étant, très grand trésor et tête si petite,
Que tu m’enseignes bien toute une autre douceur
Tout bas par le baiser seul dans tes cheveux dite.

Se pourrait-il que les lectrices peintes par Harry Wilson Watrous aiment le chant des oiseaux? À défaut de chant, elles devraient trouver là quelques photos auxquelles il ne manque que le son!