Ce que mots vous inspirent 549
C’est nécessaire, un sourire, lorsqu’on se croit tout seul. (Nicole Houde)
*toile de Benjamin Ferrers
C’est nécessaire, un sourire, lorsqu’on se croit tout seul. (Nicole Houde)
*toile de Benjamin Ferrers
la vie se déplie
la vie se déploie
il suffit d’un O
de ronds dans l’eau
pour lui donner des ailes
(décembre 2011)
*toile de Konstantin Kansky
Tu sens monter en toi les souvenirs :
un bleu couleur d’étoile
comme est la foule.
Puis avec la nuit viennent
d’autres nuages qui
te ressemblent.
On entend des cris
du côté des ombres,
des clefs
qui n’ouvrent plus aucune porte.
Peut-être est-ce la lune
avec soi qu’on emporte
au plus loin du temps avec
sa vieille charge de silence
sans trace aveuglément.
Lionel Ray, Entre nuit et soleil
*choix de la lectrice de Daniel F. Gerhartz
Lisez, mais pensez; et ne lisez pas si vous ne voulez pas penser en lisant, et penser après avoir lu. (Alexandre Vinet)
*toile d’Albert André
Comme une question arrachée
au silence
et c’est surgir :
lumière fut le soleil où l’inaperçu
glisse.
Tu lui demandes qui tu es, ô compagne!
vois, comprends :
ni l’instant lointain ni la déchirure de l’aube
n’exigent pareille alarme.
Mais toujours le sang vibre, appelle,
à cause de la terre et des arbres,
des sentiers et des lendemains.
Que ne suis-je une forêt,
un ruisseau, une ville impatiente,
un voyage que rien n’épuise?
Lionel Ray, Entre nuit et soleil
*choix de la lectrice de Mark Gingerich
Né en Sicile, Angelo Ruta a fait ses études à Milan où il vit toujours. Ses illustrations pleines de fantaisie, dont plusieurs éditeurs jeunesse ont déjà fait bon usage, devraient vous faire sourire. Allez faire un tour chez lui. Vous ne vous y ennuierez pas.
Dans un même silence
les maisons et les jours
les corps endormis
miroirs et lampes
le pain les citrons les solitudes.
Puis cette marée en nous du désir
qui glorifie les roses :
c’est l’heure où d’antiques ténèbres
montent
jusqu’à la bouche natale.
Salve d’écume
ni aube ni voix
ni blessure ni enlisement
mais la parfaite nudité
comme un
coquelicot d’avril.
Lionel Ray, Entre soleil et nuit
*choix de la lectrice de Juan Gris
Rêver d’ailleurs, de ces villes livresques dont le simple nom vous emporte au cœur de décors immuables malgré les années et les guerres qui les ont souvent détruites en partie. Rêver de ces villes lointaines où n’ont cessé d’évoluer Tomas et Sabina, même si 1968 n’est plus qu’un souvenir. Rêver d’y lire les histoires qui s’y déroulent, de s’asseoir là où se sont assis leurs compagnons. Rêver de Prague. De Vienne. Ou de Budapest. La grisaille a toujours été plus belle ailleurs.
*toile d’Evert Thielen
Le pessimisme est d’humeur; l’optimisme est de volonté. (Alain)
*gravure de Charles-Germain de Saint-Aubin