L’émotion est le moteur du changement, et la joie son essence. (Olivier Lockert)
*toile de Monika Aladics
L’émotion est le moteur du changement, et la joie son essence. (Olivier Lockert)
*toile de Monika Aladics
Le petit vendeur de journaux de l’artiste britannique John George Brown n’a qu’un mot en tête : changement. C’est en effet le changement qui servira de thème à ce dimanche, pour la bonne et simple raison, s’il en faut absolument une, que nous venons de changer de mois.
Ce premier dimanche de décembre réunira donc des lecteurs et lectrices de journaux curieux de savoir où le changement les mènera… Bon dimanche en leur compagnie!
Elle a choisi au hasard. La lectrice du peintre états-unien John Genin aime procéder ainsi. Et une fois de plus le hasard l’a servi, car l’univers de Marcelle Roy lui a tout de suite plu. Et surtout ce poème, tiré de Lumière aux aguets :
Il n’y a plus de mots
il n’y a que pudeurs pas de verbes
au milieu des couleurs
parfums qu’on ne peut saisir
Le ciel est pourtant clair, le soleil au rendez-vous. Mais le corps est engourdi, le sofa confortable et le café juste assez chaud. À moins que ça ne soit la faute du roman du moment. Il faut bien un coupable pour expliquer cette envie de paresse délicieuse qui n’arrive que le samedi.
*toile de Gay Henderson
Plusieurs fois, il est venu jeter un œil sur la toile de la semaine, mais il ne lui pas été possible de la voir à sa convenance, tant le pays de Lali a connu des problèmes avec le serveur qui contient ses pages ces derniers jours. Il a tout de même écrit quelques lignes qu’il s’apprête à lire à son auditoire. Ferez-vous comme lui?
*toile de Luigi Bechi
L’automne attend sous les arbres
dans cette lumière incomparable
des fruits obscurs.
Déjà entre les pierres
la nuit comme l’eau
circule.
Tu es venu de plus loin,
ne dormant pas, dormant peu,
ne t’arrête pas en chemin.
Marcheur de plus d’étages,
le monde au-devant de toi
n’a plus de frontières,
il s’ouvre de l’intérieur où
tu cherches
obscurément.
Lionel Ray, Entre nuit et soleil
*choix de la lectrice du peintre Ulrich Gelitz
Les entreprises se passent le mot. Il faut absolument cultiver nos liens. C’est le nouveau leitmotiv. Là où je travaille et ailleurs. Et de toutes les façons. Réunions d’équipe, colloques, 5 à 7 autour d’une bière, cadeaux collectifs à la moindre occasion, etc.
Et bien moi, plus on me demande de cultiver des liens, moins j’ai envie de le faire. Dès qu’une chose devient une forme d’obligation, dès qu’on s’en sert pour convaincre ou culpabiliser, je me retire du jeu.
Non, je ne serai pas un lutin de Noël. Je ne vais pas gâter quelqu’un pendant deux semaines sous le couvert de l’anonymat et me dévoiler à la fin, ni être la petite protégée d’un autre lutin, sous prétexte que presque tout le monde participe à cette initiative de culture de liens. Il y a longtemps que j’ai quitté l’école élémentaire où ça ne m’amusait déjà pas.
Un jour, je vais entrer dans un livre et ne plus en sortir.
*toile de Carol Aust
Il y a de l’animation dans les scènes de la vie parisienne que croque l’artiste Marie-Claude Bosc, dont voici deux toiles aux accents livresques. À vous de trouver les personnages qui lisent. Pour voir les choses de plus près, découvrir des personnages et la bien jolie façon de l’artiste de les présenter, allez chez elle ou si ce n’est pas trop loin, à Nice, d’ici le 17 décembre. Marie-Claude Bosc participe à l’Aigle de Nice.