Lali

L’été

voici l’été profond dans ton oreille
mais pour moi l’été cratère où tu n’es pas
le grand châle bleu de l’espace où mourir

Gaston Miron, Poèmes épars

*choix de la lectrice de Max Clarenbach

La moindre chose qui se forme au monde est toujours le produit d’une formidable coïncidence. (Pierre Teilhard de Chardin)

*toile de Denis Perrin

Répit

*choix de la lectrice de Maria R. Dixon

Lisez donc les poètes, leurs poèmes constituent un univers en suspens. (Léon-Paul Fargue)

*toile signée Hans Olde

Quand la lectrice peinte par Paul Barthel a ouvert Poèmes épars, le recueil posthume de Gaston Miron, l’auteur de L’homme rapaillé, le poète a surgi de mes souvenirs tel qu’au moment de notre première rencontre au début des années 1980 chez Victor-Lévy Beaulieu. Et c’est lui, Miron le magnifique, le Miron de mes 20 ans dont j’ai entendu la voix lire ces vers :

Avancer
sans voiles sans écrans
sans fard sans masques
sans tabous sans fétiches
avancer
comme si c’était
la première plage du monde
avancer
nu
vers toi qui t’avances.

Plutôt que de se promener sur la rive et regarder le poisson d’un oeil d’envie, mieux vaut rentrer chez soi et tisser un filet. (Proverbe arabe)

*toile d’Anthea Craigmyle

Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. (Confucius)

*toile de Gil Bruvel

Une femme sans homme est comme un poisson sans bicyclette. (Irina Dunn)

*illustration d’Anna Bond

Le poisson a confiance en l’eau, et c’est dans l’eau qu’il est grillé. (Proverbe créole)

*toile de William Kay Blacklock

L’esprit ne vient au poisson que lorsqu’il est pris au filet. (Proverbe turc)

*toile d’Albert Fitch Bellows