Lali

La poussière reste poussière, même si elle monte jusqu’au ciel.

Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace

*toile d’Irving Amen

Qui veut s’asseoir entre deux chaises à la fois, tombera entre elles.

Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace

*toile de Géza Vörös

Ce n’est pas en déménageant mes pénates et en m’affichant sous un nouveau nom que j’allais perdre une habitude qui est devenue au fil des ans presque une institution. Pour mon plus grand plaisir, d’ailleurs. En effet, c’est chaque fois un grand bonheur de lire vos mots, de découvrir ce que vous avez pu imaginer à partir d’une toile d’où celui aussi d’en dénicher une qui sera en mesure de vous inspirer une histoire, un poème, voire une seule phrase.

C’est pour ces raisons que j’ai choisi pour ce dimanche une scène livresque qui fait un clin d’œil à la peinture, puisqu’il peint tandis qu’elle lit. Une scène signée Nataliya Tretyakova, qui va attendre patiemment vos mots au cours des sept prochains jours. En effet, aucun commentaire ne sera validé avant l’accrochage d’une nouvelle toile dimanche prochain.

Puisse cette scène inspirer de nombreux envosmotistes. Novices ou aguerris.

Bon dimanche et bonne semaine à tous!

Qui veut les oiseaux attraper,
Doit savoir bien siffler.

Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace

*toile de Pino Daeni

Au moulin on ne doit pas aller,
Si l’on ne veut pas être enfariné.

Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace

*toile de Robert T. Barrett

Couteaux aiguisés coupent fort,
Langues aiguisées plus encore.

Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace

*toile d’Ignacy Machlanski

Quand les personnages du peintre danois Michael Peter Ancher ont commencé à lire à tour de rôle à haute voix des passages de Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace, ils ont tous été frappés par les bon sens alsacien. Entre autres quand ils ont lu que :
Qui ne respecte pas le sou
N’est pas digne de l’écu.

C’est donc ce livre qui sera offert aux lecteurs de ce dimanche afin qu’ils puissent le partager à deux ou à plusieurs, et avec vous!

Elle avait lu il y a longtemps que
La plage ne saura jamais
le destin du sable passager.

Mais la lectrice peinte par François Flameng ne se rappelait plus où, ni qui avait écrit ses mots. Jusqu’à ce qu’elle ouvre au hasard les Poèmes désorientés de Serge Ouaknine, Marocain de naissance et Québécois d’adoption, un recueil publié en 1993 et qu’elle retrouve ces mots.

C’est donc ce recueil qu’elle a choisi à l’intention des lectrices du soir, dont voici un premier extrait :

Je dus vendre l’encrier
je me mis à parler au poème

la nostalgie est un mot navire
aux carrefours des dunes.

Et toutes ces heures à m’imprégner d’images et de phrases, à fabriquer des histoires. Parce que je ne sais faire que ça. Ou parce que je ne peux vivre autrement. Ou encore, parce que je ne sais avancer qu’ainsi.

Et tous ces jours à rêver. Pour faire de ce lieu un endroit de beauté où prendre le large quand la réalité agresse. Où m’asseoir pour partager instants de bonheur.

Et me dire que j’ai beaucoup de chance d’avoir un lieu à moi assez grand pour vous tous.

Un lieu qui a désormais une nouvelle adresse depuis quelques heures :

http://lalitoutsimplement.com

C’est donc à Montréal, sur un nouveau serveur, que vont se poursuivre les aventures de Lali après un déménagement sans douleur qui s’est fait en moins de six heures.

Je peux donc continuer à rêver. Avec vous.
Au fait, vous avez noté la nouvelle adresse?

*toile de José Villegas Cordero

La ville, le soir et toi

Vous êtes toutes nues dans mes bras
la ville, la nuit et toi
votre clarté illumine mon visage
et puis le parfum de vos cheveux.
À qui ce cœur qui bat
au-dessus du murmure de nos souffles palpitants
est-ce ta voix, celle de la ville, celle de la nuit
ou bien la mienne?
Où finit la nuit, où commence la ville
Où finit la ville, où commences-tu toi
où est ma fin, où est mon commencement?

Nâzim Hikmet, Il neige dans la nuit et autres poèmes

*choix de la lectrice de Ros Walters