Ce que mots vous inspirent 576
Le corps est terrifiant. Il meurt. Les mots ne meurent jamais. (Virginia Woolf)
*toile signée Henri Matisse
Le corps est terrifiant. Il meurt. Les mots ne meurent jamais. (Virginia Woolf)
*toile signée Henri Matisse
Ton corps est opaque
ton âme transparente
une énergie
descend
en quelle âme dis-moi
je me suis exilé
toi qui as égaré le rêve
toi qui as enfoui le hasard
de quelle zones es-tu
toi qui descends?
de quelle zone suis-je
moi qui te vois monter?
Serge Ouaknine, Poèmes désorientés
*choix de la lectrice de Christian Krohg
Je n’ai rien dit. Rien provoqué qui puisse faire de moi le trouble-fête du réveillon. Sûrement que ma pression artérielle était haute. Mais j’ai tenu mon bout du bâton. Je n’ai pas parlé anglais. Après tout, nous étions huit, et un seul anglophone (qui parle français) pour sept francophones. Pourquoi donc adopter l’anglais pour converser, dites-moi?
Et pourtant. C’est ce qui s’est passé. Ou presque. Je n’ai pas cédé à l’envahisseur. Il n’est pas coach des Canadiens même si j’ai compté un but. Mais chut, ces choses-là se disent tout bas. Ou tout haut, pour certains. Mais je n’aime pas les foules.
*toile de Tim Wheeler
Personne n’écrit pour s’assurer la célébrité qui est quelque chose de transitoire, autrement dit une illusion d’immortalité. Avant tout, nous écrivons pour satisfaire quelque chose à l’intérieur de nous-mêmes, non pour les autres. Évidemment, si ces autres approuvent votre effort, cela contribue à augmenter notre satisfaction intérieure, mais malgré tout c’est surtout pour obéir à une compulsion interne que nous écrivons. (Sigmund Freud)
*toile de l’École italienne (fin du 19e siècle)
Ce poème qui ne se chante pas
je n’ai pas su l’écrire
cette mélodie entre les mots
j’en ai rêvé voyelles
le noir
qui ne se dit pas
que le cœur l’accomplisse
la bouche expatriée
la main perdue
furtive
de tant de calligraphes
en des signes plus forts que la main gauche
en des gestes plus ténus que le bras droit
j’écris cette cantilène qui ne s’entend pas
pour que ma gauche protège
et que ma droite entende.
Serge Ouaknine, Poèmes désorientés
*choix de la lectrice d’Oscar Pereira da Silva
Ce qu’on crie dans la forêt,
L’écho vous le répète.
Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace
*toile de Lee Dubin
Qui joue avec le chat, doit s’attendre à être griffé.
Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace
*toile de Carl Zewy
Rarement, amitié raccommodée
Redevient pleine amitié.
Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace
*toile de Barbara Grossman
Le bonheur et le verre se brisent facilement.
Illberg, Proverbes, dictons et poésie populaire d’Alsace
*toile d’Albert André