Lali

13 janvier 2012

À tort et à raison

Dès qu’on émet une opinion, surtout quand il s’agit du travail d’un artiste, qu’il soit question d’une exposition, d’un livre, d’un film, d’une mise en scène, d’un concert ou de toute autre forme que peut prendre l’art, il est certain qu’il y aura quelque part quelqu’un pour vous dire que vous avez tort, que vous faites fausse route, que vous ne connaissez rien à la chose et que vous auriez mieux fait de vous taire.

Dès que vous vous taisez, vous passez pour quelqu’un qui n’a ni culture ni opinion, qui n’ose pas s’exprimer, ou qui ne désire de polémique d’aucune sorte et à aucun prix, et on vous le reprochera deux fois plutôt qu’une.

Autrement dit, vous aurez toujours tort.

Il fallait absolument que je l’écrive. Ou que je me taise. J’ai choisi de l’écrire. Peu importe si j’ai tort. À moins que je n’aie raison?

*toile d’un artiste inconnu de l’École américaine (datant du début du XXe siècle)

Pour mélomanes et amateurs de littérature

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 10:52

Les jeunes femmes peintes par Nikolay Yaroshenko ont de quoi se réjouir. Elles viennent en effet d’apprendre l’existence du tout nouveau blog de mon amie Lune belge et de son ami musicien, Cantus. Un endroit qui devrait plaire autant aux mélomanes qu’à ceux qui apprécient la littérature. Il suffit de suivre le lien pour découvrir ce nouvel endroit.

Ce que mots vous inspirent 579

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’âge ne nous protège pas de l’amour, mais l’amour jusqu’à un certain degré nous protège de l’âge. (Anaïs Nin)

*toile de François-Marie Firmin-Girard

12 janvier 2012

Où serons-nous… 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

On entend souvent n’importe où
une mer un lac une montagne
on peut entendre
la chambre vide
mais c’est toujours soi
à son insu toujours

Jacques Ouellet, Où serons-nous dans une heure

*choix de la lectrice de Melinda Walker

Ce que mots vous inspirent 578

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Dans la solitude, nous apprenons à tout comprendre, à ne plus rien craindre. (Sándor Márai)

*toile de Richard Thomas Davis

11 janvier 2012

Où serons-nous… 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

C’est le titre qui a attiré la lectrice peinte par Kevin Beilfuss. Ou plutôt la question suggérée par le titre. Où serons-nous dans une heure. Un recueil du poète québécois Jacques Ouellet publié il y a un peu plus de 20 ans. Recueil qu’elle a laissé ouvert sur ces mots :

Ce passage témoigne d’une infinie paresse
tout traîne le vent la fin de l’été
je ne sais plus
entre l’indifférence et le voir
j’hésite
l’instant éclabousse le silence

Un monde d’aquarelles

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 14:45

C’est une raconteuse. Pas en mots, mais en images. Skasia a choisi la photographie et l’aquarelle pour vous faire part de ses histoires. Envie de voir la suite? C’est par ici.

Francesca

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 11:07

Je me suis éloignée. Je suis allée là où ses mots n’auraient plus prise. Où ils ne noieraient pas la chaleur des miens dans un vinaigre dont elle seule a le secret.

Francesca-la-parfaite qui avait assassiné tant de rêves autour d’elle par des remarques acerbes au fil des mois, ce qui avait fait dire à plus d’un qu’elle était négative, va devoir trouver oreilles autres que les miennes. Le vase avait débordé depuis longtemps quand je lui ai souhaité de bonnes vacances et qu’en guise de remerciement elle s’est plainte des valises à faire.

Je me suis éloignée. Je m’éloignerai encore. Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un point à l’horizon alors que je m’envelopperai des mots du bonheur encore intacts.

*toile de Louise Robinson

Ce que mots vous inspirent 577

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Lire sans crayon, c’est lire de loin. (Christine Orban)

*toile de Roberto Ploeg

10 janvier 2012

Poèmes désorientés 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Quand je t’ai rencontrée
je ne savais pas que je t’aimerais
j’ai cru que je serais sauf
que la fin viendrait par accident
simple efficacement par oubli
sans vainqueur ni victime
sans mémoire surtout
je ne savais pas
que tu resterais comme une asphalte
sur la grève en ressac de la marée
et reprise encore sous l’œil du goéland
la mort experte
l’éternité
rien n’est moins mort que la perte
quand je t’ai rencontrée
je ne savais pas que tu habitais
la mort qui veuve efface l’asphalte
au désarroi du goéland.

Serge Ouaknine, Poèmes désorientés

*choix de la lectrice de Luke Fildes

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