À tort et à raison
Dès qu’on émet une opinion, surtout quand il s’agit du travail d’un artiste, qu’il soit question d’une exposition, d’un livre, d’un film, d’une mise en scène, d’un concert ou de toute autre forme que peut prendre l’art, il est certain qu’il y aura quelque part quelqu’un pour vous dire que vous avez tort, que vous faites fausse route, que vous ne connaissez rien à la chose et que vous auriez mieux fait de vous taire.
Dès que vous vous taisez, vous passez pour quelqu’un qui n’a ni culture ni opinion, qui n’ose pas s’exprimer, ou qui ne désire de polémique d’aucune sorte et à aucun prix, et on vous le reprochera deux fois plutôt qu’une.
Autrement dit, vous aurez toujours tort.
Il fallait absolument que je l’écrive. Ou que je me taise. J’ai choisi de l’écrire. Peu importe si j’ai tort. À moins que je n’aie raison?
*toile d’un artiste inconnu de l’École américaine (datant du début du XXe siècle)