Une visite de la Libreria Acqua Alta de Venise, une des librairies les plus étonnantes du monde.
*pour le lecteur d’Eric Drooker
Une visite de la Libreria Acqua Alta de Venise, une des librairies les plus étonnantes du monde.
*pour le lecteur d’Eric Drooker
Une visite au City Lights Books de San Francisco, haut lieu de la révolution littéraire états-unienne, figure de proue pour les poètes de la génération beatnik.
*pour les personnages peints par Bascove
Quand, il y a quelques semaines, j’ai lu cet article de Stéphanie Morin portant sur les dix plus belles librairies au monde, je me suis dit qu’il faudrait que je consacre un billet, voire un dimanche, à ces librairies.
Bibliophiles et dévoreurs de livres ont donc été invités à participer à ce dimanche festif, en commençant par celui de l’artiste néerlandais Gerard Boersma, dans le but de faire le tour de ces quelques librairies en commençant par la Selexyz Dominicanen Boekhandel de Maastricht, une librairie aménagée à même un monastère dominicain par des des architectes ingénieux et respectueux des lieux, que voici dans un reportage en néerlandais.
Phare
Tu te dresses
Devant moi
Je t’enlace
Algues du réel
Clapotis
Mes bras trop courts
Pour t’étreindre
Phare qui s’éteint
Dans la
Mer
Les chalands se heurtent
Aux récifs de mon corps
Écueils de mes cuisses
Encerclant l’opaque nulle part.
Ouanessa Yousni, Prendre langue
*choix de la lectrice de Michael et Inessa Garmash
Elle va de tableau en tableau, séduite par une couleur, un trait de pinceau, saisie par une émotion qui vient d’un geste, d’un regard. Elle va, s’attardant là et puis encore là, plus longuement. Et les tableaux lui racontent un amour et des pays. Inlassablement.
Plus tard, elle ouvrira les livres un à un. Puis une phrase se glissera en elle qui résumera tout, les teintes et les mots, et tous ces gestes qui bouleversent.
Et finalement, elle se tournera vers moi. Je la reconnaîtrai.
*toile de Peter Kuhfeld
Loin, là-bas, aux portes de Dubaï, se tisse une histoire dont les mots venus à moi apportent à chaque mets toute sa poésie oubliée, à n’importe quel breuvage davantage que sa couleur ou sa chaleur.
Et me voilà emportée sur d’autres rivages.
Dans un bol rapporté d’Alsace, le café colombien emballé en Italie doucement refroidit alors que je lis le premier roman de Yara El-Ghadban, née au Liban et vivant a Londres, après 21 ans à Montréal.
Certains jours, les frontières n’ont plus cours.
*toile d’Alexander Sokht
Voilà des jours qui la regarde. Elle, la lectrice qui figure sur la toile de la semaine.
Voilà des jours qu’il hésite. Sans savoir si les mots lui viendront pour la raconter.
Puis, alors qu’il ne s’y attendait plus, ils sont arrivés.
*toile d’Anton von Maron
Dans les presque silences
Laisse-moi polir des vers
À la frontière des nids
Et des cubes
Du fond de mes mains
De paille et d’eau
Dans les presque paroles
Te peindre un écho.
Ouanessa Younsi, Prendre langue
*choix de la lectrice de Lucinda Hayes