Ce que mots vous inspirent 611
Il y a des gens qui ne s’embêtent jamais. Ils mettent de préférence tous leurs soins à embêter les autres. (Louis-Philippe Robidoux)
*toile de Rudolf Jelinek
Il y a des gens qui ne s’embêtent jamais. Ils mettent de préférence tous leurs soins à embêter les autres. (Louis-Philippe Robidoux)
*toile de Rudolf Jelinek
Je souhaiterais que mon cri
monte si haut dans le ciel
qu’il dépasse le ciel
me rejoigne derrière moi
qu’il me rende si sourd
que j’entende enfin ton cœur battre
à l’unisson du mien
Guy Mauffette, Comme au Cabaret du soir qui penche
*choix de la lectrice d’Étienne Ret
Il leur avait fallu plus longtemps qu’à elle pour tirer un trait sur neuf ans de sa vie, pour les mettre définitivement entre parenthèses. Bien plus longtemps. Il leur arrivait même à l’un ou à l’autre d’évoquer un anniversaire, une occasion, un lieu enfouis si profondément dans sa mémoire volontairement oublieuse de certains détails qu’elle se demandait si un jour ils en finiraient par oublier son prénom.
Cela fait dix ans aujourd’hui. Dix ans qu’elle a épousé la vie. Dix ans qu’elle a brûlé sa soutane de mère Teresa. Dix ans qu’elle a choisi de sauver sa peau plutôt que celle de celui qui ne tenait pas à la sienne. Dix ans qu’elle ne profite plus du fait qu’il s’est endormi abruti par ses mélanges pour lire sans qu’il ne lui reproche de le faire. Dix ans.
Elle a retenu la date de la fin. Pratiquement oublié toutes les autres. Si seulement eux aussi ils pouvaient tout effacer. Si seulement, s’est-elle dit, en ouvrant un livre.
*toile de Vicente Puig
Si éclairants soient les grands textes, ils donnent moins de lumière que les premiers flocons de neige. (Christian Bobin)
*toile de John Koch
Attardez-vous sur la toile du 19 février, sur les mots de ceux qui l’ont fait vivre et sur les échanges qu’ils ont suscités. Vous comprendrez pourquoi En vos mots qui aura bientôt cinq ans m’est si cher.
*illustration d’Eric Drooker
Elle avait entendu ce nom à quelques reprises. Chaque fois prononcé avec respect et admiration. Et avec raison. Guy Mauffette a tant fait pour la chanson francophone qu’il mérite l’un et l’autre amplement. Et parce que la lectrice peinte par Kim Roberti a choisi pour les lectrices du soir Comme au cabaret du soir qui penche du touche-à-tout, et entre autres poète, Guy Mauffette, que mes parents aimaient tant et que je n’ai pas eu la chance d’apprécier autant qu’eux, je lui offre cet entretien qui le lui fera découvrir alors que pour nous elle a choisi ces vers :
Amour et amitié se confondent
L’un est source éternelle
l’autre, eau de source
Paradoxe : nom que les gens de sens commun donnent à ce qui leur paraît peu commun, comme un cul-de jatte qui perd pied, un apathique qui paye à tempérament, une écervelée qui perd la tête, un notaire ou un auteur dramatique, irresponsable de ses actes, une femme enceinte qui n’a rien dans le ventre, un analphabète qui apprend à écrire par correspondance.
Georges Elgozy, L’esprit des mots ou l’antidictionnaire
*pour le lecteur de Bill Lazenbatt
Paresseux : Le paresseux-étalon se lève tôt et se couche tard, à seule fin de rester le plus longtemps possible à ne rien faire.
Georges Elgozy, L’esprit des mots ou l’antidictionnaire
*pour la lectrice de l’illustratrice Pamela Majocha
Opinion personnelle : opinion professée chaque jour par des journaux en quête de lecteurs, dont s’inspirent chaque jour des lecteurs en quête de convictions rigoureusement personnelles.
Georges Elgozy, L’esprit des mots ou l’antidictionnaire
*pour les personnages de l’illustratrice Soizick Meister
Éditorialiste : le devoir d’un éditorialiste, c’est de dire la vérité. Son métier, de faire croire qu’il la connaît.
Georges Elgozy, L’esprit des mots ou l’antidictionnaire
*pour le lecteur de Marcio Melo