Ciels sans nombre 1
Allégorie
On habite à l’intérieur du poème
on le fabrique du dedans
l’animal a l’air fragile
ce qu’il construit plutôt résistant
il commence dans les profondeurs
où l’eau de mer est encore glauque
Peu à peu l’on découvre l’objet
inutile et versicolore
Si tu le serres sur la joue
l’appliques à ton oreille
n’entendras-tu pas la rumeur
qui précédait la naissance
de la toupie de nacre
au bourdonnement subtil
Pierre Étienne, Ciels sans nombre
*choix de la lectrice d’André Derain