Lali

20 février 2013

Mouvances 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Au juste-été
sentiments trop vifs
aveugles
me font aimer haïr
et Je
est arrachement
puis retournement
Il appelle
le ciel du ciel
le soleil du soleil
l’arbre de l’arbre
au creux de l’écho
telle une blessure qui se mouille
eau de la plus douce eau

Isabelle Courteau, Mouvances

*choix de la lectrice de Carl Theodor Von Blaas

Le meilleur ou le moins mauvais?

Dans le milieu littéraire, on l’appelle le Galligrasseuil. Pour le commun des mortels, c’est le prix Goncourt. Le plus connu de tous les prix littéraires du monde francophone et le plus payant pour son éditeur, et quelquefois son auteur.

Or, des prix littéraires, il y en a des milliers. La moindre région, voire la plus petite municipalité, en a un. Les salons du livre aussi. Les revues littéraires, les journaux, les chaînes de radio, les librairies. Tout le monde décerne des prix. Mais à quel prix?

En effet, toute la question est là. Ces nombreux prix qu’on donne à la pelle pour donner de l’importance non à l’auteur mais à celui ou ceux qui le décernent qui voient là une façon d’ajouter de la visibilité à leur région, leur salon de livre, leur école ou même leur club de lecture, sont-ils remis au meilleur texte (publié ou non, selon le prix) ou au moins mauvais?

Il me semble avoir vu des titres couronnés qui ne méritaient aucunement de l’être. Étaient-ils les moins mauvais de ceux soumis aux différents jurys plutôt que les meilleurs?

C’est à se le demander. Sérieusement. Même si personne ne veut l’admettre. Je lève donc mon chapeau à tout jury qui préfère ne pas remettre de prix une année parce qu’aucun texte ne répond aux critères de qualité requis plutôt que de l’attribuer au moins mauvais. Il y a de fortes chances pour que le prochain lauréat d’un tel prix le mérite. Lui.

*toile de Leticia Zamora Méndez

Ce que mots vous inspirent 865

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’art de lire, c’est l’art de penser avec un peu d’aide. (Émile Faguet)

*illustration de K. O. Munson

19 février 2013

Mouvances 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Souvenirs errant au milieu d’une trop grande vie
sous mes sens en éveil
j’étais sur mon seuil
Je marchais et j’attendais
Ne savais quel accueil donner
j’attendais tout en marchant
le temps de faire miens ces souvenirs

Isabelle Courteau, Mouvances

*choix de la lectrice de Leo Van Paemel

Ce que mots vous inspirent 864

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Un livre est un objet mystérieux et une fois qu’il a pris son envol, n’importe quoi peut arriver. (Paul Auster)

toile d’Edward Burne-Jones

18 février 2013

Ciels sans nombre 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Lettre

Entre l’événement
et le passage au verbe
combien d’intrusions de fissures
oublis omissions lacunes
amoindrissant le message
(chargé de cadeaux d’images)
jusqu’à l’amincir
le rendre susceptible
d’être glissé dans la fente
d’une banale boîte aux lettres

Un peu comme la lumière
se courbe autour du soleil
avant de l’inviter sans ambages
à s’en aller dormir
derrière les collines

Pierre Étienne, Ciels sans nombre

*choix de la lectrice d’Henry Caro-Delvaille

Pour la douceur

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 13:34

Certains jours, on a besoin de douceur. Juste de douceur. Pour en trouver, il suffit de se promener dans les pages de l’artiste Valeria Cis, originaire d’Argentine, dont voici quelques scènes des plus livresques. La douceur est là. Presque dans chacun de ses dessins.

Ce que mots vous inspirent 863

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Seuls les grands lecteurs savent s’arrêter de lire pour voir la fleur éclore. (Stephan Van Puyvelde)

*toile d’Eivind Nielsen

17 février 2013

Ciels sans nombre 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Interrogations

À petits pas peu à peu
l’écart se réduirait-il
entre les actes et les mots

Peu à peu seraient-ils décapés
les trop longs mensonges
peut-être détruits par le temps

Les mots quasi immobiles
varieraient-ils moins vite que nous
emportés au gré des vents

Plus tard les mots ne seraient pas plus justes
mais enfin nous-mêmes fidèles
leur serions plus adéquats

Pierre Étienne, Ciels sans nombre

*choix de la lectrice de Richard Jack

Un dimanche romantique 10

Le Modern Mandolin Quartet interprétant l’Intermezzo en la, op. 118, no 2 de Brahms.

*toile d’Henrick Martensz Sorgh

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