Lali

24 février 2013

Le saviez-vous 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 0:01

Et si en ce dimanche nous avions l’occasion de lire un journal qui fasse plus que nous donner les mauvaises nouvelles de l’heure? Et si ce journal avait décidé de vous poser la question Le saviez-vous?

C’est ce que le pays de Lali vous propose en ce dimanche. Dix citations extraites du livre de Gilles Henry, Le mot qui fait mouche : Dictionnaire amusant et instructif des phrases les plus célèbres de l’histoire. Pour le plaisir de retourner à la source. En commençant par celle-ci, à l’intention de la lectrice peinte par Christian Krohg :

À cœur vaillant, rien d’impossible.
(Jacques Cœur, 1449)

Jacques Cœur naquit à Bourges en 1395 d’un marchand de la place; doué d’un étonnant sens des affaires, il amassa rapidement une énorme fortune en spéculant d’abord sur les métaux précieux, puis en réinvestissant judicieusement dans le commerce avec les pays entourant la Méditerranée.
De riche, il devint puissant et célèbre, bravant même les Vénitiens sur les marchés su Levant. Quand il fut en mesure de prêter au roi lui-même, il devint son argentier, c’est-à-dire son ministre des Finances. En 1449, il prêta 20 000 couronnes à Charles VII pour financer sa lutte contre les Anglais.
Il pouvait alors, à satiété, soupirer : « À vaillant cuers, rien d’impossible», devenu : « À cœur vaillant, rien d’impossible. »
Mais la rue tourna. Jacques Cœur devint gênant; ses biens furent confisqués, il fut condamné au bannissement perpétuel, réussit à s’évader et se mit au service du pape Calixte III. Deux ans plus tard, il était tué dans une expédition menée contre les Turcs. Il faudra attendre Louis XI pour le voir réhabilité.

23 février 2013

Au pays de la poésie yiddish 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Filles de New York

Les filles dans les rues
Ondulent et se plient.
Chacune est un violon
Leurs gestes — mélodie.

Dans la beauté du soir,
Où que ton pas se risque,
Tu vois les violons
Tu n’entends que musique.

Ô violons aimés
Dans la ville si vaste,
Dès lors où que tu sois
Tu es dans un orchestre.

Avrom Raisen (1876-1953)
(Anthologie de la poésie yiddish)

*choix de la lectrice d’Isolde Klaunig

Des livres à profusion!

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 12:17

Des livres à profusion. Des pièces remplies de livres. Des livres qui ouvrent sur le monde. Voilà ce que propose l’illustrateur italien Andrea Musso. Pour mon plus grand plaisir. Et peut-être le vôtre.

Ces mots…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Mais qui donc a déposé ces mots? À qui sont-ils destinés? Serait-ce à la toile de la semaine?

*toile de Gürbüz Doğan Ekşioğlu

22 février 2013

Au pays de la poésie yiddish 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La chanson
(extrait)

Dans un monde étrange voici qu’elle s’éveille
De son tendre rêve d’enfant.
D’une ancienne chanson son cœur chante et s’enchante,
Chanson de son foyer d’antan.

Par la rumeur des rues dans cette métropole,
Gouffre d’inquiétude et d’effroi
Elle s’en va portant son chant, le flux des foules
Souffle sur elle un vent de froid.

Elle porte son chant par les rumeurs d’usine,
Ennui, contrainte, accablement
Qui défont peu à peu toute fête en son âme
Sous un jour trop lourd et trop lent.

Anxieuse elle va portant son chant de fête
Dans la bousculade du train,
Le cœur plein d’un chant pur elle s’accroche aux narres
Salies par tant et tant de mains.

Elle retrouve au soir ses murs vides, sa chambre
Aussi étroite qu’un tombeau,
Pleure en elle son chant des larmes de silence,
Solitaire et secret sanglot.

Étrangers à ses yeux ses pleurs de lassitude,
Ses pleurs en son lit s’épanchant,
Son cœur fond de souffrance et de mélancolie,
Et meurt en son âme le chant.

Avrom Liessin (1872-1938)
(Anthologie de la poésie yiddish)

*choix de la lectrice de Robin d’Arcy Shillcock

Il m’arrive…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 12:06

Il m’arrive, et cela de plus en plus souvent, de perdre pied devant la façon de réagir de certaines personnes. De me demander où sont passés le dévouement, l’empathie et la compassion qui n’étaient pas des valeurs rares il y a si peu de temps. De choisir de me taire plutôt que de relever certaines affirmations. Pour éviter le débat. Parce que je n’ai plus la force de me battre comme les inepties, la méchanceté des gens, l’hypocrisie humaine. Elles sont si présentes. Certains jours, envahissantes.

Il m’arrive d’ouvrir un livre pour oublier. Pour trouver dans les personnages des livres un peu de cette humanité qui semble avoir disparu du cœur de tellement de gens. Et de ne pas avoir envie de le fermer. Parce que la réalité des livres est plus douce que ce qui se déroule hors d’eux.

*toile de Nell Blaine

Ce que mots vous inspirent 867

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le parcours de l’existence est un toboggan lancé à toute allure qui parfois ralentit on ignore pourquoi. (Dominique Rolin)

*toile d’Anastassia Elias

21 février 2013

Mouvances 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Le monde des choses a rétréci
non pas nos sentiments
Au lieu de nos rencontres
une lumière verticale
nous étreint
jusqu’à la transparence

Isabelle Courteau, Mouvances

*choix de la lectrice de Marie Bashkirtseff

Les personnages de Joanna

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 11:07

Certains des lecteurs sont extraits de la littérature, vous les reconnaîtrez sûrement. D’autres sont nés de l’imagination de l’artiste polonaise Joanna Pasek. N’hésitez pas à faire le tour de sa galerie.

Ce que mots vous inspirent 866

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Finalement, les moments exceptionnels sont rares; ce sont les détails qui font le bonheur au quotidien. (Annabel Buffet)

*illustration de Deirdre Gill

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