Lali

23 février 2014

Un dimanche dans l’Aveyron 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

ANDERSON (Harold N.) - 3

Pour bien se connaître en amitié, il faut avoir mangé un sac de sel ensemble!
L’amitié est aussi précieuse que l’était le sel au temps des rois et de la gabelle. Pour qu’elle soit durable et solide, il est important de ne pas avoir partagé seulement des moments joyeux et festifs mais d’avoir affronté également des épreuves ensemble. Variante : pour se connaître comme il faut, il est important d’avoir mangé un sac de sel ensemble.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile signée Harold N. Anderson

Un dimanche dans l’Aveyron 8

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STEWARD (Joseph)

Le bœuf fait la grange mais il la mange
Autrefois, au moment de la construction d’une grange, les bœufs étaient indispensables pour effectuer les charrois de bois d’œuvre, de pierres et de sable. Ils bâtissaient à leur manière. Mais quand ils s’y étaient installés, ils en mangeaient le contenu : ses réserves de fourrage et de paille.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de Joseph Steward

Un dimanche dans l’Aveyron 7

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DUBROV (Boris) - 24

Les murs ont des yeux, les haies ont des oreilles
Il est important de s’entourer de précautions avant de s’exprimer car toute parole peut être entendue, répétée et même déformée. La curiosité a toujours été un défaut et même une source de conflits à la campagne où chacun voulait savoir ce que faisait son voisin. On vous observait derrière les rideaux des fenêtres et on vous écoutait derrière les haies. Aujourd’hui encore, si on habite dans un village, la discrétion s’impose malgré l’évolution des mentalités.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de Boris Dubrov

Un dimanche dans l’Aveyron 6

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CHAPMAN (John Watkins) - 3

Les erreurs des médecins sont recouvertes par la terre
Pendant des décennies, les médecins n’ont pas bénéficié d’une excellente réputation dans les familles. On ne les sollicitait souvent qu’à la dernière extrémité et les praticiens s’en plaignaient. On leur reprochait de fréquentes erreurs de diagnostic — des asenades! — mais également de prescrire des médicaments qui étaient chers et peu efficaces, n’empêchant pas la camarde d’effectuer de fréquents passages dans les villages. On leur préférait les guérisseurs qui ne réclamaient pas d’argent en échange de leurs services! Les jeunes médecins étaient des cibles faciles comme le confirme ce proverbe dépourvu de nuance : jeunes médecins, cimetières bossus. Depuis cette époque héroïque, la médecine a effectué d’importants progrès mais les erreurs de diagnostic subsistent.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de John Watkins Chapman

Un dimanche dans l’Aveyron 5

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MÉNARD (Émile René)

Qui ne veut pas nourrir le chat doit nourrir le rat
Une maison et les greniers d’une ferme sont infestés de rats si personne ne les chasse. Nourrir un chat coûte bien moins cher que supporter des rats qui causent des dégâts. Ce proverbe souligne la cupidité et l’avarice de l’homme qui ne comprend pas, ou refuse de comprendre, où sont ses intérêts.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile d’Émile-René Ménard

Un dimanche dans l’Aveyron 4

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COX (Kenyon) - 2

Compte plutôt sur ton âne que sur le cheval du voisin
Les paysans ne disposant autrefois que d’un âne avaient parfois recours à leurs voisins possédant un cheval pour effectuer des gros travaux; ils les sollicitaient à contrecœur car certains profitaient de la situation, leur imposant en échange à travailler pour eux sur leur exploitation et ils étaient souvent perdants. Moralité : en affaires, ne compte jamais sur les autres.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de Kenyon Cox

Un dimanche dans l’Aveyron 3

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NEWLEY (Sacha) - 3

Les aigles volent seuls, les dindons vont en bande!
Ce proverbe consacrant la suprématie des rapaces majestueux, solitaires et silencieux sur les volailles bruyantes et vaniteuses qui se pavanent dans la basse-cour, est appliqué à l’espèce humaine pour distinguer les esprits brillants des bavards et des vantards.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de Sacha Newley

Un dimanche dans l’Aveyron 2

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TURNER (Joseph Mallord William) - 2

Il ne sait pas s’il doit pondre ou couver
C’est une manière de se moquer des personnes indécises qui ne savent jamais quelle décision prendre et qui tergiversent tellement qu’elles laissent parfois passer leur chance en affaires. Variante : il n’est ni chien ni loup.

(extrait du livre de livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron)

*toile de Joseph Mallord William Turner

Un dimanche dans l’Aveyron 1

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LAINEZ (Carlos C.) - 9

Le lecteur peint par Carlos C. Lainez est un fouineur. C’est ainsi qu’il a mis la main sur le livre de Daniel Crozes, Les 501 proverbes de l’Aveyron et décidé de l’offrir à d’autres lecteurs aussi curieux que lui en ce dimanche afin que tous partagent avec nous quelques extraits, en commençant par celui-ci :

Qui n’a pas de mémoire a des jambes
Ceux qui n’ont pas de mémoire ont intérêt à avoir de longues jambes pour rattraper leurs étourderies ou distractions. Ce sont des jeunes le plus souvent parce qu’ils n’économisent pas leurs gestes et débordent d’énergie à l’inverse des anciens qui leur assènent ce proverbe avec insistance. Variante : qui n’a pas de bonne mémoire doit avoir de bonnes jambes.

22 février 2014

Les vers de Letitia 5

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BATET (François) - 2

après-midi avec Leonard Cohen

j’écoute une vieille chanson qui me survivra
une chanson du temps où j’ai pleuré aimé
du temps où je suis restée en plein vent
une chanson d’une gare d’un parc
fredonnée le baladeur aux oreilles
pieds nus sur l’asphalte
une chanson qui ne me dit plus grand-chose
les notes me collent à la peau
comme un t-shirt trop étroit
passé imperméable
je passe mon chemin
je traverse le gouffre sur la corde tendue

Letitia Ilea, Apprivoiser le silence

*choix de la lectrice de François Batet

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