Avec La cellule Hope, pour lequel Muriel Kearney a reçu le prix Cécile-Gagnon, le lecteur entre dans un univers peu exploité dans la littérature québécoise destiné aux jeunes, voire pas du tout. Il est en effet ici question des mines, des conditions de vie de ceux qui y travaillent et des actions choisies pour que changent les choses.
Hope, qui a quitté la Californie et ses parents à 18 ans et s’est installée chez sa tante à Montréal, a la ferme intention de réparer toutes les injustices de ce monde et pour ce, a décidé de se consacrer à la mobilisation citoyenne. Sérieusement. Pas superficiellement, comme elle estime que Greenpeace le fait.
Comme elle est révoltée contre sa famille, l’occasion est belle de porter un coup à celle-ci quand elle découvre que son père ne traite pas de la même manière tous ses employés des mines. En effet, ceux du Mexique travaillent dans des conditions de travail déplorables et dangereuses qui méritent d’être dévoilées.
Entourée de deux garçons de son âge, elle mènera donc à bien son projet en mettant la vie de ceux-ci en péril et en les abandonnant quand elle obtiendra ce qu’elle voulait : des photos d’une mine québécoise.
Le roman est rondement mené. En moins de 100 pages, tout est bouclé. Et ça tient la route. Mais il manque ce petit quelque chose qui ferait qu’on s’attache aux personnages et à la cause défendue ici. Hope est tellement manipulatrice et les garçons si mous qu’on ne peut trouver sympathique aucun de ceux-ci.
Retenons donc l’efficacité dans le traitement du sujet abordé et le rythme enlevant qui devraient captiver les adolescents un peu idéalistes.
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Titre pour le Challenge à tous prix, La cellule Hope ayant reçu en 2013 le prix Cécile-Gagnon.