Lali

16 avril 2014

Gravité 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

ALLAN-FRASER (Patrick) - 4

(ici)

le pays de soi
maintenant tout ce qui m’éloigne
ta voix
parmi tant/toutes ces choses
que je ne peux faire

tu t’es mise à danser
entre les sons
tu dessinais le parcours

Michel Côté, L’intranquille gravité

*choix de la lectrice de Patrick Allan-Fraser

15 avril 2014

Gravité 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

ALICDAN (Wilfredo) - 2

(jusqu’à s’y trouver)

je suis toi-même effaçant la trace
à faire le moins de bruit
hors de l’un hors de l’autre
comme un étranger
dans l’empiètement des identités

Michel Côté, L’intranquille gravité

*choix de la lectrice de Wilfredo Alicdan

Quand tout va mal

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:12

24 heures

Destiné aux 14-18 ans, le premier roman de Pierre-Luc Bélanger, enseignant de français et intervenant en politique d’aménagement linguistique dans une école secondaire, ne traîne pas. Ce serait en effet plutôt le contraire! On va en effet d’une catastrophe à l’autre à un rythme effréné!

En à peine trois courts chapitres, on verra l’univers du jeune Sébastien basculer du tout au tout avec le coma de sa mère à la suite d’un accident, la perte d’emploi de son père alors que l’entreprise pour laquelle il travaille est vendue et déménagée en Europe, les factures qui s’accumulent, la vente des quelques biens que la famille possède, l’arrestation du père pour vol d’information et pour fraude et le placement en famille d’accueil de Sébastien et de sa sœur.

Et ce n’est là qu’un début! Tout déboule à ce rythme pendant presque 200 pages, avec un souci du réalisme un peu négligé, quelques fautes de français qui peuvent agacer (notamment «plongée dans son coma » plutôt que « plongée dans un coma ») et l’usage de termes que les jeunes n’utilisent pas (« culottes courtes » au lieu de « shorts », entre autres).

De plus, le tout est truffé de bons sentiments, et pas qu’un peu! Avec un sens aigu du bien et du mal et un côté moralisateur qui pourrait en outrer plus d’un tant il est pesant et omniprésent, le jeune romancier va jusqu’au bout de son idée, même si tout cela ne tient pas toujours debout, ce qui pousse le lecteur à relire quelques pages, se demandant s’il n’a pas raté quelque chose tant il n’est pas sûr de tout saisir de la logique de l’auteur et de son héros.

La foi de Sébastien étant inébranlable, même dans les pires heures de son cauchemar, tout ne pourra que bien finir : c’était prévisible. Il est en ainsi quand les clichés prennent toute la place, tant ceux sur les méchantes familles d’accueil que ceux sur le bien qui finit toujours par triompher.

Texte publié dans

14 avril 2014

Gravité 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

FECHIN (Nicolai) - 7

devenir ce qui n’existe pas
être rien en toutes choses

l’eau noire/soudain
la pierre/mémoire incertaine
y a-t-il nulle part
un doute à m’y tromper?

Michel Côté, L’intranquille gravité

*toile de Nicolai Fechin

13 avril 2014

Gravité 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

FAIERS (Ted) - 3

peut-on vraiment perdre
ce quelque chose
d’une nuit/d’un matin
dans la condition des mots?
comme du sable
le vent a la couleur des os

Michel Côté, L’intranquille gravité

*choix de la lectrice de Ted Faiers

Un dimanche avec Le Clézio 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:01

VON ALT (Rudolf) - 3

La vie est changeante comme les nuages qui passent au dessus d’elles,comme la mer qui fait son bruit de sablier. (J.M.G. Le Clézio)

*toile de Rudolf von Alt

12 avril 2014

Gravité 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

CORNWELL (Dean) - 2

(bouches oubliées)

cette danse est la nuit
le silence du rien
là où toutes choses
s’effacent
vers la persistance
les mémoires
les folies
l’errance et l’inachevé
portent les mondes

sans voix
l’ombrement

Michel Côté, L’intranquille gravité

*choix de la lectrice de Dean Cornwell

L’ours que personne n’écoutait

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 20:33

oursq

C’est parce que certaines de ses illustrations sont diffusées sous forme de carte postale que j’ai découvert l’artiste Silke Leffler, et du coup, qu’elle illustrait des livres. Peu sont hélas traduits en français, mais j’ai eu le bonheur de trouver à la bibliothèque de mon quartier L’ours que personne n’écoutait qui m’a tout simplement enchantée.

Écrit par Heinz Jansich et publié chez Nord-Sud, l’album illustré avec beaucoup de finesse et d’imagination par celle qui partage avec moi un amour pour le rouge (couleur qu’elle utilise à profusion) est un petit bijou. Relatant les aventures d’un ours qui, chaque fois qu’il entre dans une boutique, en ressort avec un objet dont il n’a pas besoin parce que personne n’a pris la peine de l’écouter sous prétexte que son interlocuteur sait exactement ce qu’il lui faut sans qu’il n’ouvre la bouche, L’ours que personne n’écoutait rentre chez lui la mine basse. Un chapeau en forme de couronne, du miel des prés, des ailes, des lunettes, des bottes, une écharpe, des médicaments et un porte-bonheur ne lui seront d’aucun secours.

Mais si la mouche qui vient se poser sur son épaule l’écoutait et l’aidait?

Fantaisie et douceur sont au rendez-vous de ce bel album autant pour les parents que les enfants. En effet, ne pas écouter n’est pas plus propre à l’un qu’à l’autre.

11 avril 2014

L’objet des sens 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

GENTH (Lillian Mathilde) - 4

Des petits jours entiers d’inexplicables silences
des jours lents accostent aux recoins de la mémoire
les regards muets restent là dans le clair-obscur
l’immobilité effleure le corps
le cœur va et laisse des messages
nous embarquons pour des lieux lointains
qui ne sont pas sur les cartes
des noms de ports et d’arômes qui illuminent les sens.

Serge Mongrain, L’objet des sens

*choix de la lectrice de Lillian Mathilde Genth

10 avril 2014

L’objet des sens 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

SCHOLDERER (Otto) - 4

Le chemin mène à un autre chemin
le corps est un vertige à réveiller sans cesse
le vent qui poursuit le vent comble son vertige
le monde des phénomènes et des images
jusqu’au bout de lui-même.

Serge Mongrain, L’objet des sens

*choix de la lectrice d’Otto Scholderer

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