Carrière solo, pour ne plus être une marionnette
Décidément, l’auteur belge Nicolas Ancion, dont je vous déjà parlé deux fois récemment (à savoir ici et puis là) fait tout pour que je lise tous ses livres!
Son humour décapant, les belgicismes qu’il dépose au hasard des pages, son imagination sans bornes, tout est là pour faire de Carrière solo un roman qui saura plaire à nombre d’ados en démystifiant le beau monde du show-business qui n’est pas si beau que ça quand on voit comment on peut fabriquer un groupe à partir de rien et en manipulant la presse. Tel est en quelque sorte la toile de fond de ce roman qui raconte la fugue de Michaël qui en a marre d’être une marionnette au sein d’un groupe de quatre garçons qui se trémoussent sur scène afin que jeunes demoiselles (et leurs mères) en redemandent. Une fugue qui le mènera chez son ami Tony, en banlieue de Liège, et qui le sauvera de sa propre vie dans laquelle il n’est pas heureux. Un livre qui écorche le star système — ce qui n’est pas pour me déplaire — tout en étant un beau roman sur l’amitié. Un livre qui vous donne envie de vous étendre dans un champ pour regarder le ciel tandis que les vaches broutent tout à côté. Une envie de Michaël qui deviendra la vôtre si d’aventure vous parcourez ce roman au rythme enlevant où tout bouge plus vite que le Thalys!
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».