Bruxelles, même pour quelques heures
Bruxelles ma belle chante Dick Annegarn.
Mais je ne crois pas que Monique, ma sœur, qui y passait quelques heures en réunion cet après-midi, après un vol Montréal-Paris, le RER vers la gare du Nord, le Thalys vers Bruxelles, et le retour, puisse la nommer ainsi. Pour elle, ce n’aura été qu’une course folle pour arriver à temps et repartir dans les délais.
Elle n’aura rien vu de ce qui fait le charme de Bruxelles, même si on l’a en partie détruite pour en faire une capitale de l’Europe ultra moderne. Il reste encore beaucoup de bâtisses à regarder, de vitrines, de fenêtres, de fer forgé et de lucarnes. Et suffisamment pour que l’œil soit ébloui et que je rêve de m’y promener à nouveau.
Il est formidable de constater qu’on peut se promener dans l’espace.
Mais il me semble que bien des choses promises pour le XXIe siècle ont été négligées au profit de la conquête de la Lune, puis de Mars. Jules Verne, le visionnaire, avait vu juste pour beaucoup de détails, mais pas tout.
On a oublié la télétransportation, la miniaturisation, les voyages dans le temps. Et moi, ce sont ces possibilités qui m’intéressent, bien entendu.
Combien de fois aurais-je fermé les yeux pour me transporter auprès de mes amis belges?
Et aujourd’hui, n’aurais-je pas voulu être miniaturisée, agrandie, et miniaturisée à nouveau, les quelques heures que ma sœur aurait passées à Bruxelles ? Il y en aurait eu du monde avec moi pour faire la fête, oufti !
Mais on a encore mis ces trop belles idées de côté; alors je devrai me déplacer via un avion, comme toujours, quand l’occasion de retourner en Belgique se présentera.
Je n’imaginais pas en me levant, il y a exactement une semaine, que ma vie allait changer du tout au tout. Que j’allais devoir faire de mon quotidien une quête vers un nouveau travail. Et que le 29 juin, je serais peut-être à Montréal.
Alors, même si ma sœur n’aura sûrement rien vu de Bruxelles avec ce voyage éclair, qu’elle en conserve tout de même un joli souvenir, et que cela lui donne le goût de voir cette ville autrement. Et qui sait, peut-être en ma compagnie?