Anne Frank, toujours

J’avais 10 ans quand j’ai lu son journal. C’est le dernier livre que mon grand-père m’a offert. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles l’histoire d’Anne Frank a été si importante dès la première lecture et pendant toute mon adolescence. Je rêvais comme elle de devenir écrivaine, et c’est à cause d’elle que j’ai tenu mon journal quotidiennement pendant vingt ans. J’ai même porté une barrette du côté droit tout comme elle.
Je n’ai jamais vécu ce qu’elle a vécu. Mais comme j’aurais voulu la connaître si nous étions nées à la même époque et si sa vie n’avait pas été fauchée prématurément.
Plus tard, j’ai lu de nombreux livres qui portaient sur elle, sur les camps de concentration, sur les résistants, particulièrement des témoignages. Probablement en raison de cette lecture de départ dont nous parlions mon grand-père et moi au téléphone quand il était à l’hôpital. Nous projetions même d’aller à Amsterdam ensemble, nous ne pouvions penser qu’il vivait son dernier automne.
Anne Frank est un peu partout dans mes pages. Dès 2006. Dans ce billet qui demeure un de ceux dont je serai toujours fière. Dans celui-ci. Et aussi dans ce compte rendu. Et dans cet autre encore, datant de 2019.
Sachant cela, vous ne serez pas étonnés que j’aie emprunté cet album jeunesse à la bibliothèque quand je l’ai repéré dans un étalage suggérant des titres portant sur la Seconde Guerre mondiale. Et quelle réussite que cet album écrit par Isabel Thomas et illustré par Paola Escobar.

Un album à offrir aux jeunes qui ne connaissent pas Anne Frank. Et même à celles et ceux qui ont déjà entendu parler d’elle. Pour souligner les 80 ans de la fin de cette guerre qu’on ne doit pas oublier, pas plus qu’aucune autre. Un album qui est une réussite totale, tant pour la narration et le contenu historique que pour la facture. Un livre qui ouvre sur le monde, un livre comme il en faut toujours davantage.
