Angle 14
Ce soir se terminera le voyage en compagnie de Robbert Fortin et de son recueil posthume intitulé Personne n’a trouvé d’angle à la beauté. Non sans un dernier texte, choisi par la lectrice de l’artiste Lorraine Marie Cote.
Chaque mouvement se complique
Le dernier vol de l’ange est compté
l’aile plane au-dessus des brouillards
d’heure en heure chaque mouvement se complique
il suffirait que l’eau monte jusqu’aux genoux
que la mer s’approche des chevaux
les miracles asséchés jusqu’aux derniers
ça viendrait aggraver les mots
que la peur raconte pour étendre la menace
demande-toi comment traverser
si l’ange n’a plus de porte par où entrer
il ne fait pas meilleur dans la tête des pigeons
ni mieux dans tes questions
où pourras-tu poser les yeux
que tu ne peux plus porter sur tes épaules
(Venise)