Anecdotes de réviseure 15
J’ai longtemps cru et il m’arrive encore de croire que le métier d’éditeur est noble et qu’il mérite même un certain respect. Même s’il y a de nombreux individus qui se font appeler éditeurs sans avoir la passion qu’il faut pour exercer la profession et sans posséder les qualités nécessaires à leur tâche.
Comment peut-on, dites-moi, laisser des chefs de production bâcler leur travail? Comment peut-on confier la révision et la mise en page au premier venu (ou à ce qui semble l’être)? Dites-moi. Je ne comprends pas. Et je reste chaque fois pantoise quand je constate qu’un écrivain, qu’il en soit a son trentième ou à son premier livre, subisse les contrecoups du travail non fait de son propre éditeur.
J’exagère? Je ne crois pas. J’en suis à la page 19 d’un roman qui n’a sûrement pas été révisé puisque j’y trouve des étrangetés comme aupa-ravant… et une absente flagrante d’espaces insécables, ce qui nous donne des guillemets ouverts en bouts de ligne.
J’ai longtemps cru que la passion du métier d’éditeur se reflétait dans ses livres. Je sais maintenant que son manque de passion s’y reflète aussi.
*toile de José Sobral de Almada Negreiros
Je suis d’accord avec toi. Mais le souci fondamental est que, en matière de saisie de texte, il est absolument nécessaire de connaître les règles de typographie.
La saisie, grâce à l’outil informatique, n’a rien à voir avec la dactylographie…
C’est du travail de mise en page de documents. Les fichiers informatiques seront repris par un imprimeur ! Mais même dans le monde de l’imprimerie et par conséquent de l’édition, il y a des ignorants ! Et crois-moi, j’ai fais de la saisie de manuscrits pour des maisons d’éditions. Mais avant j’ai acheté des précis de typos et j’ai passé du temps à apprendre les subtilités typographiques.
Mais j’ai également eu, entre les mains, des manuscrits affligeant tant dans le style que dans l’orthographe. Et heureusement que certains « écrivains » bénéficient du travail dans l’ombre de certaines petites mains…
Ensuite, il est fondamental et primordial dans un traitement de texte du style de « Mots = W… » de personnaliser les règles de style, dont les espaces insécables, et dans un bon paramétrage, il est, alors, inutile de taper un trait d’union pour gérer un mot « long » de fin de ligne. Il n’y aura plus, alors, d’aupa-ravant…
A noter, il existe deux styles de guillemets les » et les chevrons. Et ils n’obéissent pas à la même règle d’application d’espace avant et après. Les chevrons étant les guillemets de typo. D’où l’importance de ce que je viens d’écrire plus haut…
Comment by LOU — 2 janvier 2012 @ 14:59
Eh oui, ces règles de typo qui se perdent et ces relectures qu’on bâcle ou qu’on ne fait plus, pour cause de rentabilité… Pauvre édition !
Comment by naline — 3 janvier 2012 @ 15:18