Anecdotes de libraire 9
On dira ce qu’on voudra. Un lecteur du samedi n’est pas un lecteur de semaine. Il fait son arrêt à la librairie hebdomadairement. À la fin de l’avant-midi s’il est lève-tôt, mais bien plus souvent l’après-midi, quand il aura épluché les critiques des journaux. Il arrivera avec l’article soigneusement découpé. Il ira de rayon en rayon pour trouver le titre lui-même. Mais ce qui le différencie du lecteur de semaine, c’est qu’il a le temps. Ou qu’il le prend. De flâner, de se laisser guider par le hasard d’un titre, de discuter. Jamais, me semble-t-il, n’ai-je vu des gens qui ne se connaissaient pas discuter bouquins entre eux parce qu’ils auront capté des bribes de conversation.
J’aimais les samedis à la librairie. J’aimais la clientèle particulière du samedi. J’aimais regarder ceux qui s’attardaient. Comme dans les toiles de Gerard Boersma.
Prendre son temps dans une librairie, c’est indispensable et si on ne trouve pas « la perle », il est toujours possible de revenir ou de la commander.
J’aime bien les toiles de Gerard Boersma où un de ces clients va certainement faire une découverte.
Comment by Denise — 19 avril 2008 @ 11:45