Anecdotes de libraire 36
Les gens se laissent toujours tenter par les liste de meilleurs vendeurs. Va savoir pourquoi. À moins que ça ne les sécurise. Si un livre se vend, c’est qu’il est nécessairement bon, non? Et pourtant…
Je me rappelle d’un client qui tenait à tout prix à acheter LE livre qui tenait la première place de cette foutue liste. Pour l’offrir à une amie à l’hôpital. Pas parce qu’il savait de quoi le livre parlait. Pas parce qu’il connaissait l’auteur. Pas parce que l’écriture était remarquable. Pas à cause du thème. Non. Parce que c’était le meilleur vendeur du moment. Et quand il m’a demandé ce que je pensais de son choix, j’ai été un peu brusque, je l’avoue.
-Votre amie vous a couché sur son testament? ai-je demandé.
-… Euh… pardon? a fait le client en bredouillant.
-C’est que, voyez-vous, avec un livre comme ça, déprimant comme nul autre, vous allez l’achever. Mais si vous voulez hériter, c’est le choix parfait.
Plus jamais ce client n’a acheté un livre sans me demander conseil. Il m’a même un jour emmené cette amie sortie de l’hôpital : elle tenait à rencontrer la rigolote qui n’avait pas la langue dans sa poche et qui avait choisi pour elle un livre qui l’avait fait sourire de la première à la dernière page. Comme quoi!
*aquarelle de David Beschi
Ton anecdote est super, Lali et grâce à tes bons conseils, ce Monsieur s’en sort bien !
Comment by Denise — 29 janvier 2009 @ 15:04
On peut mourir en lisant n’importe quel bouquin, faut pas croire que les gais et autres volatiles ne meurent pas comme tout le monde. Et puis, il ne faut pas me faire croire qu’être premier c’est toujours mauvais. Je vous rapporte à mon tour une histoire qui s’est passé au bureau.
Une collègue, un peu excitée je l’avoue – c’est l’effet Armando – racontait à une autre : « je ne vais pas me laisser mener en bateau par le premier joli coeur venu. Le « joli coeur » c’était moi – si si Armèle -. J’ai bien retenu qu’elle a dit « premier », est-ce que le conseil de la libraire de ne pas me lire (en braille de préférence) est justifié?… Puisque c’est moi que la libraire vise avec sa soi-disante anedocte.
Est-ce que vous me trouvez si mortel que ça?… Je vous demande Mme Denise. Répondez-moi franchement.
PS: réflexion faite, vous pouvez mentir un tit peu.
Comment by Art Mélo — 29 janvier 2009 @ 20:48
Je me suis réservée cette petite anecdote de libraire … juste avant d’aller rejoindre ma couette …. d’ailleurs j’ai compris , depuis hier, pourquoi j’ai tendance à confondre mon lit avec le pays de LALI ….. Douillette et Couette, c’est un peu pareil, non ? Sourire.
Je suis vraiment ahurie, que l’on ne prenne pas le soin de lire au moins le résumé, en achetant un livre . D’autant plus, si le dit livre n’est pas pour soi. D’autant plus si c’est pour offrir à un malade. Sidérant. Pauvres libraires ! De quoi désespérer d’être libraire,
Lali, tu as été super dans ta réplique ! Et le résultat parle de lui-même !
LALI, tu m’as fait très plaisir avec cette anecdote ! Vous savez bien les petits amis, je les apprècie beaucoup… ne m’en voulez pas ! Merci LALI…
Plein de BECS du pays d’ici à tous. A demain ….
Comment by chantal — 29 janvier 2009 @ 21:37
Art Mélo, en toute franchise, je te trouve a-do-ra-ble !
Comment by Denise — 30 janvier 2009 @ 9:52