Anecdotes de libraire 11
Je vivais dans la nouveauté, dans les nouveaux titres qui poussaient sur les « anciens » qui avaient quatre ou cinq mois d’existence. Dans un monde qui va trop vite et qui ne laisse pas le temps aux livres de vivre. C’est probablement pourquoi j’aimais tant me réfugier les jours de congé dans les librairies d’occasion.
Ce que je fais d’ailleurs, encore. Pour voir ce qui résiste au temps. Pour constater quels livres voyagent. Pour la différence, aussi. Car les librairies de livres neufs finissent par toutes se ressembler avec les mêmes piles de l’une à l’autre. Pour la personnalité de certaines librairies d’occasion où la sélection du propriétaire est manifestement liée à ses propres goûts.
Si d’aventure un jour il me venait l’envie pour mes vieux jours de retourner à ce métier qui a été le mien pendant un quart de siècle, je suis certaine d’une seule chose. Je ne vendrais pas de livres neufs. Et si c’était le cas, je pratiquerais dans un petit local avec des fauteuils et du café. Et je ne demanderais pas à quiconque ce qu’il cherche. Je laisserais les uns et les autres trouver…
*toile de Luis Marsans
Ce serait une excellente idée Lali et de plus très conviviale !
Comment by Denise — 25 avril 2008 @ 10:36
Voilà une librairie dans laquelle je viendrai* souvent. Je crois même que je réserverai* « ma » place. Mais je suis sûre que Lali sera sa première cliente : un fauteuil et non une chaise, du café et non du thé, des bouquins… loin des livres qui n’en sont pas (et que personnellement je feuillette dans les grandes surfaces, « pour voir » !)
Me trompé-je ?!
* le futur parce qu’il faut croire à ses rêves !
Comment by Reine — 26 avril 2008 @ 0:46
Si tu le permets Reine, j’aimerais réserver le petit fauteuil, celui que j’aime bien dans l’angle et près de la jolie lampe ?!
D’avance, un grand merci. Ouf ! je suis arrivée à temps, avant que tout soit réservé. Je sens que ces fauteuils vont s’arracher comme des petits pains !
Comment by Denise — 26 avril 2008 @ 9:33