Adieu Sol l’estradinaire
Marc Favreau, alias Sol, lui qui avait « d’la fuite dans les idées » n’est plus.
Celui qui a enchanté la jeunesse d’une génération avec ses jeux de mots, en compagnie de son comparse Gobelet (incarné par le regretté Luc Durand) et qui affirmait haut et fort « Je m’égalomane à moi-même » nous a quittés.
D’une certaine façon, il aura donné aux jeux de mots leur lettre de noblesse. Comme Queneau, Prévert ou Vian.
Et chaque fois que je déforme un mot ou que je trafique une expression pour l’imager autrement, c’est à lui que je pense, car je termine souvent par « comme dirait Sol ». Ça me restera, je crois.
Je le revois en spectacle, monologuiste inégalé, dans ses mondes imaginaires, dans ses explorations des sens. Je réentends ses monologues, qui ne tombaient jamais dans la facilité. Sol, notre clochard-poète avait du génie. Il nous manquera.