À Trieste et ailleurs 3
COIMBRA
31 mai 1995
c’est une étrange langue
d’ombre et de proximité
dans le silence vertical de la nuit
je me tiens rieuse à parfaite distance
d’une fontaine son ruissellement
tout près une voix de femme
l’eau sa fuite de voyelle liquide
en l’ailleurs de langue rauque
Nicole Brossard, Je m’en vais à Trieste
*choix de la lectrice de Tom Reisz