À tout regard 6
La lectrice de Tom Zephyrs a ouvert À tout regard de Nicole Brossard au hasard. Il me semble même que je l’ai entendue lire à haute voix ce poème de nombreuses fois, comme si elle voulait le retenir à tout jamais :
elle dit que pour reconnaître
une sensation il faut durer
le temps de l’ombre et d’avant
qu’une sensation ne peut comme mémoire
acheminer le présent
il y a trop d’endroits sensibles
sur nos corps, de détails
Voilà le genre de textes qui vous rend idiot… ça fait trois jours que je le lis et que je ne pige que dalle… mais c’est poétique. Très poétique. À mon avis, c’est la lectrice qui me trouble… Quand j’entends lire à voix haute, je me dis que je préfère ce qu’on me lit a voix basse…
Comment by Armando — 28 avril 2009 @ 23:04