À quoi pensaient-elles ?
À quoi pensaient-elles ainsi endimanchées, un livre ouvert sur les genoux ou déposé près d’elle, ou encore une lettre à la main? Étaient-elles lasses de garder ainsi la pose pour la postérité? N’avaient-elles pas envie parfois de se débarrasser de leurs chaussures, de défaire leur coiffure, d’aller humer les roses ou de tirer la langue? Il me plaît bien d’imaginer qu’au moins une des lectrices de John Singleton Copley laissait son esprit vagabonder et rêver à des choses beaucoup moins raisonnables que celle de tenir la pose.