À cause de Lisbonne
Un recueil de nouvelles qui ont comme fil conducteur le fait qu’elles se déroulent toutes à Lisbonne, voilà qui, d’emblée, a tout de suite attiré ma curiosité, d’autant plus que celle qui donne son titre au recueil, la plus longue d’ailleurs, met en scène Jorge Luis Borges. Un Borges déjà aveugle, ayant fait la traversée de Buenos Aires à Lisbonne afin de rencontrer ceux qui l’ont invité et surtout Fernando Pessoa. Mais il ne rencontrera qu’Alvaro de Campos, lequel tentera de mettre la main sur Pessoa, sans succès.
Si cette nouvelle, assez longue, nous permet de suivre les personnages dans la capitale portugaise que l’auteur affectionne et connaît bien, car il y a vécu quatre ans, si elle nous donne l’occasion de croiser en plus des deux écrivains déjà mentionnés Eugénio de Andrade et Saint-John Perse, elle ne laisse pas de souvenir marquant, même si elle demeure la plus intéressante du recueil signé Gilles Germain.
On comprend fort bien que l’auteur, amoureux de cette ville d’où sont partis découvreurs et navigateurs, cette ville à la croisée des continents, cette ville d’odeurs, de saveurs, de monuments et d’Histoire, ait voulu nous la faire connaître en nous faisant déambuler de lieu en lieu, des bords du Tage au Bairro Alto, en passant par le Rossio et le monastère des Hiéronymites. Projet ambitieux, dont le résultat est à mon avis peu concluant, puisque je n’ai pas vraiment accroché aux nouvelles mettant en scène un marchand d’armes ou un club désuet fréquenté par ceux qui se sont réfugiés dans le passé, entre autres.
Peut-être aurait-il fallu publier à part la nouvelle qui ouvre ce recueil et les autres dans un autre recueil.
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Bonjour Madame
je voudrais vous préciser que si quelqu’un avait disparu ce n’est pas moi. Et même que j’estime que vous n’êtes pas dans la meilleure posture pour pouvoir parler de ces choses-là. Je vous fais remarquer que si quelqu’un disparait et apparait ici c’est bien vous.
Ah, une autre méprise. Vous semblez suggérer, ouvertement d’ailleurs, que mon P. voudrait dire Pessoa. Cela me ferait rire aux éclats si ici il n’était pas une heure tardive et que tout le monde dort paisiblement. Ne vous inquiétez pas, je le ferai demain vers midi douze, ou treize. À cette heure plus personne ne dort.
Sachez que mon P. ne viendrait pas de Pessoa mais bien de Postaminarovinsky, un poète andalou, née de père russe et de mère blonde qui a vécu sa vie au bord du Tage en croyant que c’était le Saint-Laurent. C’est vous dire…
Comment by Fernando P. — 19 août 2011 @ 23:09