En vos mots 80
J’ai eu envie pour ce dimanche d’octobre de vous offrir un moment de tendresse. Et il me semble que les lecteurs de Katherine Doyle étaient tout désignés pour en illustrer un.
Le reste n’appartient qu’à vous. L’histoire qu’elle fera naître. Un souvenir qui jaillira. Un rêve qui ne cesse de revenir. Le reste n’appartient qu’à vous. Pour que vous le racontiez. En vos mots. Comme vous le faites si bien, dimanche après dimanche.
En vos mots, c’est cette catégorie qui est vôtre. C’est vous qui la faites vivre. Je ne vous remercierai jamais assez d’être là…
À dimanche prochain?
VERS TENDRESSE
Canapé vert mélèze
Reçoit tout à son aise
La candeur d’un amour.
Une main rose tendre
Lui récite Cassandre,
Ronsard est alentour.
Flairjoy
Comment by Flairjoy — 20 octobre 2008 @ 6:47
Toute la semaine, Lisette attendait cette soirée avec impatience. Ce devait être une très belle soirée. Tous ces jours, Lisette pensait à leur tête à tête qu’ils avaient convenu ensemble.
Tous deux désiraient fêter leurs trois ans de mariage dans un beau restaurant. Oh! Pas un restaurant cinq étoiles, ils n’en avaient pas les moyens mais un restaurant chaleureux. Ils avaient même réservé leur table, celle avec la petite lampe rouge et les fleurs qu’ils avaient repérée un matin en allant boire le café. Ce sera parfait !
Jean-Luc aussi était impatient et comme la semaine lui sembla longue. Malgré sa surcharge de travail, il a trouvé le temps d’acheter de jolies boucles d’oreilles qu’il offrira à Lisette au moment du dessert. Avec son petit salaire de coursier, Jean-Luc a réussi à faire de petites économies pour faire un cadeau à sa femme adorée.
Des projets, ils en faisaient beaucoup mais pour les réaliser, il fallait attendre encore un peu.
Jean-Luc avait encore un examen à réussir pour devenir ingénieur. Trois fois par semaine, il faisait le coursier pour une entreprise ce qui l’aida à payer une partie de ses études. Il a pu aussi obtenir une bourse puisque ses résultats étaient excellents. Par la suite, il ouvrira son bureau d’ingénieur. C’était son rêve.
Lisette était institutrice depuis six mois. Ces journées n’étaient pas de tout repos avec des élèves de huit ans mais elle aimait son métier.
Ce samedi tant attendu était arrivé. Jean-Luc travaillait aussi le samedi mais il avait promis à son épouse d’être de retour assez tôt pour le restaurant.
Pour passer le temps, Lisette voulait déjà se faire belle l’après-midi. Elle savait bien que c’était trop tôt mais tant pis. Voilà, je porterai ma robe rose avec les chaussures assorties. Elle se regarda dans le miroir, se tourna et se retourna encore et se mis à danser toute seule, pied nu. Elle était vraiment heureuse.
Elle prit tout son temps pour se faire une jolie coiffure. Voilà, elle était prête et belle comme un cœur. Comme elle avait du temps devant elle, elle s’est installée dans son canapé vert avec un livre.
Il n’est que 17 heures, je vais pouvoir lire quelques pages avant que Jean-Luc ne rentre.
Six coups sonnaient à l’horloge ! Comment cela se fait-il ? Il m’a promis de rentrer tôt. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé ?
Lisette continua son livre mais plus de la même façon si bien qu’elle posa son livre sur la table et commença à faire les cent pas dans l’appartement. Cela ne lui ressemble pas ? Habituellement, il tient toujours ses promesses ! Plus les heures passaient, plus l’inquiétude montait en elle.
20h10, Lisette entend la clé dans la serrure. Ouf ! Devant elle, elle voit arriver un « zombie » qui s’écroule sur le canapé. Désolée, chérie… j’ai dû faire davantage de courses aujourd’hui et je suis mort de fatigue… ne m’en veux pas…notre petit repas, nous le ferons un autre soir… Jean-Luc n’a pas pu en dire plus, il dormait déjà.
Après ces longues heures d’attente, la robe de Lisette n’était plus de première fraîcheur et sa belle coiffure défaite. Qu’à cela ne tienne se dit-elle et heureusement que Jean-Luc ne m’a pas vu ainsi, il en a pas eu le temps.
Lisette était peinée de voir son mari épuisé. Elle s’assit à côté de lui et lui caressa tendrement la tête avec une infinie douceur.
Elle se dit qu’il y aura encore d’autres soirées, d’autres tête à tête, des moments heureux et joyeux. Ils sont jeunes et toute la vie devant eux et le plus important était que son mari soit de retour. Elle tenait tant à lui !
Comment by Denise — 24 octobre 2008 @ 12:47
J’ai le cœur qui bat très fort
Et puis mon regard qui voyage
Des frissons dans ton corps
Et pas l’envie de rester sage
Il m’a souri comme un gamin
Avant de se coucher et de s’endormir
Est-ce que les tendresses de ma main
Éveilleront en lui le doux désir
M’envoler loin d’ici
Dans les ailes d’un baiser
Sur ses lèvres rouges d’envie
Comme une invitation à l’aimer
Être ailleurs que dans les rêves
Que dans mes nuits qui m’éveillent
Interrompre un peu la trêve
D’un long désir qui sommeille
Je caresse son visage
Et une voix me dit encore
Pas l’envie de rester sage
J’ai le feu dans mon corps
Comment by Armando — 25 octobre 2008 @ 8:18