Tatiana au pays du vent
C’est un livre plein de tendresse, un livre dont se dégage un sens profond du partage et de l’entraide, un livre où dominent les valeurs humaines et où sont exposés les effets de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl sur une famille du Bélarus. Un livre où il est question d’amour et d’amitié. Un livre qui saura attendrir plus d’un lecteur.
Tel est le premier roman de Marie Lasnier, Tatiana au pays du vent, dont l’héroïne, originaire du Bélarus, passe un troisième d’été chez les Belzile, au cœur de la Gaspésie. Question de se refaire une santé. De retrouver des couleurs. De prendre un peu de poids. Grâce à une association internationale venue en aide aux enfants directement touchés par l’explosion.
C’est le cas de la blonde Tatiana — dont le père a perdu la vie dans cette mésaventure — qui est souvent fatiguée à cause de son système immunitaire déficient, ceci dû aux radiations, mais dont elle ne veut pas parler. Surtout pas à Yvan, le nouveau voisin des Belzile, si gentil et si prévenant, duquel elle devient rapidement inséparable.
Tatiana porte une tare. Ainsi voit-elle les choses, alors qu’elle est une victime innocente de la négligence des hommes, laquelle a eu, a encore et aura encore longtemps des répercussions sur une grande partie de la population de cette région qui a été tout simplement sacrifiée au profit d’expérimentations néfastes et dévastatrices.
Le roman, qui ne met pas en scène la catastrophe elle-même mais ses répercussions, soulève tout de même suffisamment de questions pour pousser le jeune lecteur à se renseigner. Deux fois plutôt qu’une, car le père d’Yvan dirige un chantier dont l’activité est l’installation d’éoliennes dans la région. Tatiana au pays du vent est donc aussi un roman écologique et social.
Inutile de vous dire que j’ai beaucoup apprécié ma lecture, vous l’aurez deviné. J’ai toujours eu un faible pour les histoires qui finissent bien et c’est le cas. Mais chut, je ne vous raconterai pas la fin. Je préfère vous la laisser découvrir…
Titre pour le Défi Premier Roman
Je note, j’ai déjà dans mes projets de lecture des romans adultes sur Tchernobyl et ses suites, c’est bien aussi qu’il y en ait en jeunesse.
Comment by Anne — 26 octobre 2013 @ 8:08