Lali

20 octobre 2013

En vos mots 341

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

En ce dimanche d’octobre, alors que nous glissons tout doucement vers l’automne, l’été n’en finissant pas de s’éterniser, la lectrice peinte par Paul Hedley n’a pas ouvert aucun des livres posés sur la table. C’est la seule chose que nous puissions affirmer. Pour l’instant. Tant que vous n’aurez pas déposé quelques lignes qu’elle vous aura inspirés. Tant que vous ne nous aurez pas dit en vos mots ce qu’elle suscite ou vous rappelle.

Nous vous lirons dans sept jours. Pas avant.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

5 commentaires »

  1. J’adore la table de mon amie de là-bas. Sa table de salon me plaît. Je m’y sentirais comme chez moi!

    Pensez ! Dehors, il n’y a pas la mer, loin s’en faut! Mais il y a tout de même un canal, des prés, de l’herbe, un chemin, des péniches… Des arbres.

    Et chez moi, il y a une carafe, un caféier, une tomate-cerise, un pot de marquerites, des livres, les poèmes de Paul-Jean Toulet, la biographie d’un ami poète, et puis les programmes télé, des livres de recette, un ordinateur portable, de quoi lire, de quoi vivre et de quoi se nourrir…

    Comment by Pivoine — 23 octobre 2013 @ 14:03

  2. Je sais qu’elle connaissait par cœur tous les secrets de mes nuits d’insomnie. Avec le temps et les silences partagés, je crois qu’elle avait appris à sentir, avec la précision d’un félin, quand cela allait arriver. Comme si la couleur intense de nos silences pouvait parler plus fort que nos mots.

    Je la vois encore me sourire avec la tendresse de ceux qui aiment sans se poser d’autres questions que celles qui émergent du cœur.
    Il me revient en mémoire ce jour de fous rires partagés où tout avait commencé par une question d’adolescent attardé.
    – Pourquoi tu m’aimes?…
    – J’ai toujours eu un faible pour les garçons qui me posent des questions imbéciles, m’a-t-elle répondu en éclatant de rire. Et pour toi j’ai un faible. Un grand faible, même.

    Sou rire était libre et ensoleillé, comme un matin de printemps. Et je l’entends encore. Il a résonné dans ma tête tellement de fois. Et chaque fois, il me revient ce Pourquoi tu m’aimes?… Et c’est vrai que, si elle m’avait un jour posé la même question, je n’aurais pas su quoi lui répondre.

    Elle ne connaissait qu’aimer. Pas les pourquoi.

    Comment by Armando — 25 octobre 2013 @ 11:02

  3. Pourquoi peut-on affirmer que cette lectrice peinte n’a jamais lu ces livres posés sur la table?
    Parce que, pour paraphraser Magritte, »ceci n’est pas » des livres.
    Et j’oserais même ajouter que « ceci n’est pas » une lectrice.

    Mais si je décroche de la « réalité » et que je vous fais des histoires alors là je raconterais que cette femme n’a jamais lu un de ces livres posés sur la table parce qu’elle n’est pas chez elle. Na!

    Le reste a été raconté des millions de fois dans des milliers de romans à l’eau de rose…quoique…cette histoire serait sûrement unique puisque je vous le dis toute de suite: J’en ferais toute une histoire! 😉

    Comment by Armèle Labelle — 26 octobre 2013 @ 6:47

  4. Donc, un peu, ceci n’est pas une histoire o;)))

    Comment by Pivoine — 29 octobre 2013 @ 11:17

  5. La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
    Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
    D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
    Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
    Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe

    etc etc 😉 moi c’est à Mallarmé que ça me fait penser
    et donc ceci ne sont pas mes mots 🙂

    Comment by Adrienne — 2 novembre 2013 @ 13:44

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