Au bout des rails
Il y a autre chose dans la vie que les parcours tracés d’avance auxquels se conforme une grande partie de la population, sans se poser de questions sur ce qui les pousse à aller ainsi, presque à l’aveuglette. Il y a autre chose que les rails d’un chemin de fer autant pour les passagers du train, son conducteur et celle qui poinçonne les billets. C’est ce qu’apprendront ces deux derniers, Victor et Magda, alors qu’en pleine campagne, au bout des rails… il n’y a plus de rails.
Alors que certains passagers décident de rebrousser chemin tandis que d’autres préfèrent patienter, imaginant sans doute que des rails seront installés dans un délai raisonnable afin qu’ils puissent poursuivre leur route, Victor et Magda décident de continuer leur route à pied en traçant eux-mêmes des rails en utilisant de la peinture. Mais très vite, ils n’arrivent pas à s’entendre sur la direction à prendre et n’ont d’autre choix que de se séparer, ce qui nous donne l’occasion de suivre Victor partout dans le monde alors qu’il voyage désormais sans rails, ayant assez rapidement vidé son pot de peinture.
Une superbe aventure que celle imaginée par Manuela Salvi, qui prend tout son sens grâce aux illustrations signées Maurizio A. C. Quarello, que vous pouvez découvrir ici, lesquelles ont un côté suranné qui me plait beaucoup en même temps qu’elles laissent beaucoup de place à l’imagination du jeune lecteur qui devrait y voir une invitation à sortir du troupeau, à laisser là les sentiers battus et à se démarquer.