Ce que mots vous inspirent 41
Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède. [Saint Augustin]
Est-ce à cette phrase que pensent les personnages peints par un artiste anonyme de l’école moderne alors qu’ils seront peut-être dépossédés de leurs bien pour une raison qu’ils sont seuls à connaître et que l’un d’eux fait la lecture aux deux autres en attendant l’heure?
À vous de nous dire ce que mots vous inspirent. Ce que cette phrase de saint Augustin suscite en vous de réflexion. C’est la phrase de ce mercredi. Et comme chaque fois, vous avez toute la semaine pour écrire à partir de celle-ci une histoire ou un commentaire. Comme il vous plaira. Je ne validerai les commentaires que mercredi prochain.
À vous maintenant!
Henri n’avait pas le beau rôle pour annoncer la triste nouvelle à son épouse Jeanne et à sa belle-mère Edmonde. Devenu chômeur du jour au lendemain, Henri qui avait une belle situation dans une banque depuis plusieurs années, s’est fait remplacer par une personne plus jeune.
Réunis autour de leur table, Henri leur lit le feuillet de saisie qu’il vient de recevoir. Saisie de certains biens car Henri ne pouvait plus honorer ses factures de chauffage et d’électricité.
Jeanne est au bord des larmes, elle qui adore son intérieur. Il n’est pas grand mais chaleureux.
Comme ils sont tristes tous les trois. Mais Henri se ressaisit et leur annonce qu’il se débrouillera et cherchera du travail, n’importe lequel pourvu qu’ils puissent conserver leur trois pièces.
Entre deux sanglots, Jeanne dit d’une voix toute émue…moi aussi, je travaillerais, quitte à faire des ménages et maman nous préparera la soupe. Au début, nous ferons avec les moyens du bord mais vous verrez, on s’en sortira, on se tiendra les coudes. Nous allumerons à la bougie et nous enfilerons trois pulls s’il le faut.
Et le plus important, apprécions d’être tous les trois réunis. Nous avons la santé, qu’elle grande richesse !
Il y a tellement de personnes plus malheureuses que nous. Ne nous laissons pas abattre et allons de l’avant. C’était les propos de Jeanne car dans sa vie, elle a toujours été une battante.
Et de rajouter, notre bonheur sera grand, lorsque le soir, nous nous retrouverons autour de la table avec pour tout éclairage, la flamme de la bougie.
Comment by Denise — 11 août 2008 @ 11:42