Cary Grant… incomparable
Il a traversé les États-Unis aux côtés d’Eva Marie Saint dans North by northwest, a séduit Ingrid Bergman dans Notorious puis Deborah Kerr dans An affair to remember, a joué avec le cœur de Grace Kelly dans To catch a thief, a fait craquer Sophia Loren dans Houseboat, séduit Doris Day dans That touch of mink et sauvé Audrey Hepburn dans Charade. Mais il a surtout fait tourner en bourrique Katharine Hepburn dans Philadelphia story et Bringing up baby.
Cary Grant, peut-être le plus classique de tous les acteurs britannique ayant fait carrière aux États-Unis, n’a jamais gagné l’Oscar du meilleur acteur. Il a pourtant marqué le cinéma, tant par ses rôles dramatiques que par les comédies dont il a été le protagoniste. Le neveu ahuri de découvrir en ses vieilles tantes des meurtières dans Arsenic and old lace ne pouvait trouver meilleur interprète que Cary Grant. Impossible d’imaginer autre que lui quand on a vu ses mimiques dans ce film.
Il avait un charme bien à lui. Pas étonnant qu’on se soit servi de ce charme pour lui attribuer comme partenaires les actrices les plus en vue de l’époque. Et chaque fois, cela a donné de la magie. Pas toujours de grands films, bien souvent juste de jolies comédies. Mais il n’est jamais, ou rarement, tombé dans la facilité.
C’est toujours avec un bonheur inégalé que je m’installe devant un des nombreux films de Grant que je possède. Car je sais que je vais passer un bon moment, que je ne m’ennuierai pas une minute, que je verrai des scènes que je n’avais pas remarquées, que j’entendrai à nouveau des répliques que j’aime. Car, avouons-le, un élément qu’on retrouve dans presque tous les films qu’il a tournés, c’est bel et bien la quitessence des répliques, parfois désarçonnantes, souvent carrément loufoques.
Je ne me lasse pas. Et c’est ainsi depuis plus de vingt ans. Et je crois, pour encore au moins les vingt prochaines années à venir. Il est « mon » classique à lui seul, ou presque.