Lali

3 février 2013

En vos mots 304

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Les semaines passent si vite que nous voici déjà en février. Pour l’occasion, la lectrice de Séverine Pineaux a choisi une robe des plus inusitées. À vous d’inventer une histoire à cette lectrice, à cette robe ou au deux, le temps d’une courte nouvelle ou d’un poème.

Comme le veut l’habitude, c’est dans sept jours et pas avant que seront validés tous les textes déposés sur la toile de la semaine. D’ici là, profitez-en pour vous délecter des textes concoctés par les envosmotistes à partir de celle de dimanche dernier. Plaisir garanti.

10 commentaires »

  1. Il était une fois un grand couturier qui se mit en tête de créer une collection de robes rocambolesques. Son but était d’en tirer beaucoup d’oseille. Il cherchait la base silique d’une idée originale.

    Il travaillait avec la peur que sa collection soit un navet. Ah lala, il n’était pas sorti de l’aubergine! Il s’évertuait à ajouter persil perla des dentelles et des chouchous et même des petits pois qui sur un corsage transparent paraissaient chiches.

    Ail! Ail! Ail! Le jour du défilé approchait à grands pas et le couturier avait la citrouille. Il était découragé et en panais d’inspiration.

    C’est alors qu’il se dit : « Salsifis ! Même si je fends les cheveux de maïs en quatre, je n’y arriverai jamais! »

    Il avait raison car lorsque le grand jour arriva, il ne réussit pas à vendre sa salade.

    Comment by Puff — 5 février 2013 @ 6:05

  2. QUELLES SALADES !

    Caroline, en robe scarole,
    Patiente en attendant le bal.
    Tôt levée au chant matinal,
    Elle lit la bonne parole…

    Celle rabâchée à l’école :
    Jurer en calèche à cheval,
    Causer au palais grand-ducal,
    Jouer, des mots, la cabriole…

    Prise par la conversation,
    Elle devra faire attention
    À ses jolis souliers de verre…

    De vairs, en vers et contre tout,
    Minuit sera sa dernière heure,
    Pour oser dire son vatout…

    Comment by Ffup de Bretagne — 6 février 2013 @ 5:49

  3. « Que j’existe ou non, pour lui c’est chou vert et vert chou », s’était-elle dit en relisant la lettre tellement formelle reçue la veille pour confirmer sa venue. « Il voit en moi l’étudiante toujours en ordre et toujours prête à l’aider » pensa-t-elle encore. Il venait en effet lui rendre un cours emprunté la semaine dernière et demander quelques explications supplémentaires. A chaque rencontre, il la remerciait correctement, mais la regardait comme si elle n’avait été qu’une simple camarade avec laquelle il n’aurait eu que de très vagues points communs. Alors qu’elle émergeait de leurs conversations toujours le coeur en émoi, émerveillée qu’ils semblent si bien se comprendre et partager à ce point l’essentiel. Cela ne pouvait plus durer.
    Sa réflexion sur les choux lui avait cependant donné une idée. Il allait être obligé de la voir. Elle allait le surprendre. Le côtoyant parfois au restaurant de l’université, elle se souvenait parfaitement de ses préférences culinaires. Il avait horreur des navets et des épinards. Mais il aimait le chou sous toutes ses formes. En soupe, en salade, en potée, farci… Elle l’emmènerait donc au jardin. Et quand elle s’assoirait, avec sa robe toute de feuilles, sur la terre fraîche du potager parmi les autres légumes, il ne pourrait que la trouver appétissante et à son goût. C’était certain, il ne pourrait alors qu’avoir envie de la cueillir.

    Comment by Anémone — 6 février 2013 @ 17:00

  4. Et lorsque mes mots,
    fatigués par tant de voyages, viendront s’échouer dans le désert des mes pages vides, criant leur douleur, comme une mer mourante aux pieds des falaises austères et sans âme qu’on dirait des dieux de pierre, morts depuis mille ans…

    Et lorsque mes mots,
    enivrés de tendres promesses de printemps, bercés par le chant mélodieux des oiseaux, qui dansent aux premiers rayons de lumière, ne suffiront plus à apaiser tous mes doutes, mes peurs et mes angoisses…

    Et lorsque mes mots
    viendront fouetter le silence paisible de mes nuits blanches et que l’encrier de mes veines aura la couleur amère de mes larmes et demes regrets, déchirant les secrets inavoués de mon âme….

    Et lorsque mes mots,
    tressés de vérité, seront plus puissants que le bonheur de mes mensonges et lorsque les couleurs de mon enfance auront le goût sépia des anniversaires brûlés par le feu de ma solitude et de ma haine d’être vivant…

    Et lorsque…
    je viendrai, comme un guerrier épuisé, me blottir contre ton corps et t’offrir ce qu’il me restera de tendresse, avant que mon cœur s’en aille rejoindre les étoiles et se reposer. Enfin…

    Comment by Armando — 10 février 2013 @ 3:26

  5. passer son temps à lire des feuilles de chou, ça ne pardonne pas!
    (surtout après minuit!)

    Comment by Adrienne — 10 février 2013 @ 6:03

  6. @Puff Sourire… j’ai fait mon marché, et j’en suis bien aise…
    @Anémone Quel joli chou à la crème que ce texte-là
    @Armando Que tes mots sont beaux !
    @ Adrienne 🙂

    Comment by Cavalier — 12 février 2013 @ 6:42

  7. Ffup de Bretagne, je vous retourne le compliment car vos vers dans « Quelles salades! » font une jolie suite à mes élucubrations 😉 Merci 🙂

    Comment by Puff — 12 février 2013 @ 8:33

  8. héhé c’est gentil de commenter, Cavalier 🙂

    Comment by Adrienne — 13 février 2013 @ 13:42

  9. Je suis venu déposer mon En vos mots de ce dimanche.
    Et j’en profite pour vous lire tous.
    Oui je sais. Ma vie est d’un compliqué depuis quelque temps. Non, non, ça va… c’est toujours la même…Ça répond à vos questions?… Non, non, je n’aime toujours pas Johnny ni Céline. Ils m’énervent!… Oui, j’adore Eva Cassidy et les Carpenters, et… quoi?… Je ne vais quand même pas vous raconter ma vie. D’ailleurs, elle a autant d’intérêt qu’un film ennuyeux devant lequel on s’endort au bout de dix minutes. Enfin… si on est tenace…
    Merci de vos mots. Ça réchauffe le cœur.
    Bisous à tous.

    Comment by Armando — 16 février 2013 @ 8:42

  10. PS :à propos des feuilles de chou, je connais un gars qui les a prises pour se faire une bonne soupe. C’est vous dire.

    Comment by Armando — 16 février 2013 @ 8:44

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire