Quand Anna riait
Souvent, il m’arrive de reprocher à certains auteurs de romans destinés aux jeunes d’un peu trop arranger les choses pour que toutes les difficultés soient contournées en deux temps trois mouvements et afin que ça finisse bien. Or, je n’ai que des louanges à faire à Yaël Hassan pour son très beau roman Quand Anna riait qui met en scène cousin et cousine à la recherche d’Anna, mentionnée dans le journal de leur grand-père trouvé dans une caisse au grenier en même temps qu’une photo d’eux deux, souriants.
Le grand-père de Simon et de Déborah avait quinze ans quand il a connu Anna, en 1941, alors qu’elle et sa mère, venues de Pologne, se sont réfugiées à Paris. Tout de suite, il s’est épris d’elle, mais Anna a fait partie de ces milliers de Juifs conduits au Vél’ d’Hiv, et de là à Drancy et dans les camps de la mort. C’était le 16 juillet 1942.
Et après? Qu’est-il arrivé à Anna? Simon et Déborah ne peuvent se contenter de cette fin où Anna n’est jamais revenue, où année après année le 16 juillet leur grand-père est retourné dans le quartier de son enfance et de son adolescence. Il leur faut aller plus loin. Trouver la vérité.
Superbe histoire dont j’ai lu, haletante, chacune des pages, espérant que ça finirait bien, tant je me sentais complice de Simon et de Déborah. J’ai fermé le livre en larmes. Oui, Quand Anna riait finit bien.
Voilà parmi les romans jeunesse sur ce sujet pas toujours facile à aborder, une belle leçon doublée d’une histoire où l’amour est au premier plan, autant celui qui unit un jeune homme et une jeune fille que celui qu’éprouvent enfants et petits-enfants pour ce vieil homme qui fait figure de héros.
Voilà une critique qui donne envie de découvrir cette histoire!
Comment by Arthenice — 3 janvier 2012 @ 14:24