En vos mots 235
Catherine Ducreux est à la fois sculpteure et peintre. Inspirée par Constantin Brancusi et Henry Moore, elle l’est aussi par la vie, comme le prouvent ses personnages en deux ou trois dimensions, notamment la lectrice de ce dimanche. Une lectrice que je vous invite à examiner, tout autant que le travail de Catherine Ducreux, une artiste aussi inspirante qu’inspirée.
Puisse sa lectrice vous donner envie d’écrire quelques lignes, de nous raconter en vos mots ce qu’elle évoque pour vous. C’est là le but de cet accrochage dominical qui trouvera sa suite dans une semaine, alors que tous vos écrits seront validés, et pas avant!
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Ce matin j’ai flâné en ville. Je me suis longtemps arrêtée devant un libraire qui avait exposé, en vitrine, quelques livres d’occasion qui semblaient s’être endormis là depuis longtemps. J’aime observer en détail ces vitrines où je me mets à imaginer, à partir de leur titre, le contenu de chaque livre. Je me dessine des histoires d’amour et de trahison, quelque part dans des maisons toujours somptueuses où tout est verdoyant et heureux chaque printemps et où tout semble rayonnant à la lumière de l’été.
Pourtant, ce matin, mon regard a été attiré par une série de livres qui commençaient tous par 1001. Il y avait 1001 sites historiques, 1001 saveurs, 1001 livres, 1001 albums de musique, 1001 escapades, etc. et tous ces titres se terminaient par qu’il faut avoir lus, entendus, goutées ou faites, etc., dans sa vie. Rien ne pouvait mettre plus en ébullition une imagination comme la mienne. Et je me suis trouvée à me demander quels pouvaient bien être les 1001 livres que je devrais lire dans mon existence. Je me suis dit que j’aurais aimé trouver parmi eux les quelques livres que j’avais déjà lus et certains que je gardais toujours comme des trésors.
C’est ainsi, perdue dans mes pensées que je suis rentrée à la maison. Et tout le restant de la journée me sont venus les 1001 par ici et les 1001 par là. À en devenir folle. Jusqu’à ce que, comme une lumière rose qui s’allume au cœur des idées perdues, il me vienne de me murmurer les 1001 mots que j’aurais aimés entendre dans mon existence.
Amour, tendresse, soleil, espoir, câlin, sourire…
Dites, vous là… Vous ne voulez pas m’aider un peu?…
Comment by Armando — 9 octobre 2011 @ 13:06
Son magazine préféré avait été formel: pour réveiller la libido après 30 ans de mariage, les dessous noirs s’imposaient, ainsi que les jarretelles. Rouges, de préférence.
Elle fit donc les acquisitions nécessaires.
Et pour mettre toutes les chances de son côté, elle s’était procuré un exemplaire du Kama Sutra qu’elle feuilletait en l’attendant.
L’Homme serait bien surpris, en rentrant, de la trouver accroupie sur la moquette verte du salon, au lieu d’être en train de tourner dans ses casseroles, comme tous les autres soirs…
Comment by Adrienne — 14 octobre 2011 @ 12:13
Ce matin d’octobre, Anne-Lise s’est levée tôt et n’a même pas beaucoup dormi. Faute à la pleine lune. François, son mari, n’est pas encore rentré de son travail. Normal, il est boulanger, le seul boulanger du village mais avant de partir hier soir, il a pris soin d’ouvrir à sa femme chérie un livre à cette page. François aime tout particulièrement ce poème, celui de Charles Cros et son rêve, c’est d’écrire comme lui. Il se dit souvent, ah! Si je trouvais les mots pour ma bien-aimée…
« A ma femme endormie
Tu dors en croyant que mes vers
Vont encombrer tout l’univers
De désastres et d’incendies ;
Elles sont si rares pourtant
Mes chansons au soleil couchant
Et mes lointaines mélodies.
Mais si je dérange parfois
La sérénité des cieux froids,
Si des sons d’acier et de cuivre
Ou d’or, vibrent dans mes chansons,
Pardonne ces hautes façons,
C’est que je me hâte de vivre.
Et puis tu m’aimeras toujours.
Éternelles sont les amours
Dont ma mémoire est le repaire
Nos enfants seront de fiers gas
Qui répareront les dégâts,
Que dans ta vie a fait leur père.
Ils dorment sans rêver à rien,
Dans le nuage aérien
Des cheveux sur leurs fines têtes ;
Et toi, près d’eux, tu dors aussi,
Ayant oublié le souci
De tout travail, de toutes dettes.
Moi je veille et je fais ces vers
Qui laisseront tout l’univers
Sans désastre et sans incendie ;
Et demain, au soleil montant
Tu souriras en écoutant
Cette tranquille mélodie. »
Ma chérie, je t’imagine avoir lu ce poème à l’heure qu’il est. J’aurais voulu t’écrire ces mots… mais voilà!
Lorsque je rentrerai, j’ai décidé de ne pas aller me reposer. Je souhaite passer la journée avec toi et les enfants. Nous irons nous promener. Je sais que tu es souvent seule. J’ai aussi pensé de changer de métier pour être plus souvent avec toi et les petits. Qu’en penses-tu?
Je t’aime
Ton François
Comment by Denise — 15 octobre 2011 @ 8:58
Cécile avait hésité, Fernando Botero ou Catherine Ducreux ?
Une idée qui lui trottait dans la tête depuis, depuis, depuis, un certain temps. Puisque son enveloppe corporelle déplaisait pourquoi ne pas en faire un atout.
C’est décidé, aujourd’hui, elle a soigné son apparence. Une robe couleur pamplemousse rose au joli décolleté plongeant, mettant en valeur sa belle poitrine généreuse. Les reflets auburn de sa chevelure, aux lourdes boucles, apportait, à sa peau de pêche, un éclat joyeux. Son miroir lui confirmait qu’aujourd’hui était favorable.
D’ailleurs, l’air était doux, et le soleil envoyait ses derniers rayons de l’automne. La vie est belle, la vie est belle. Dans son sac, l’adresse de Fernando Botero et de Catherine Ducreux et les confirmations des rendez-vous que chacun lui avait accordés.
Modèle de l’un d’eux, son rêve ! Soyons positive… il suffit d’y croire.
Et depuis ce jour, Cécile est modèle et bien dans sa vie, et forcément dans son corps.
Il suffit d’y croire…
❤ ❤ ❤
Comment by LOU — 16 octobre 2011 @ 4:09
Tu poses sur ma vie tes touches délicates et parfumes mes jours de sourires radieux
qui soufflent des promesses triomphantes et suaves, de dimanches alanguis
tendres et heureux …
Sous tes soies taffetas filent caresses gourmandes et pelures diaphanes s’accrochant à mes doigts
tu me frôles et ferrades tes ivresses profanes sur le cuir de ma peau
subjuguée et vaincue …
Quand tes courbes ondulent le moindre de mes espaces, quand tes rouges irradient et me mordent au sang
tu soustrais tes regards à mes impatiences, et sans le savoir, prodigieuse artisane,
tu fais se diluer tous mes remparts …
Comment by Chris — 16 octobre 2011 @ 6:46
J’aime vous lire. J’aime découvrir vos inspirations, vos respirations … quelle belle rubrique que celle d’ En Vos Mots !
1001 Bravos ! (Petit clin d’oeil pour Armando!) 😉
Bises
Comment by Chris — 16 octobre 2011 @ 8:32
BEAUTY SECRETS
Une femme ronde,
Une page plate,
L’une qui tourne
Et l’autre constate
Que les pages creuses
Feront bouger l’oeil
Mais – ce sont les rondeurs
Qui font de l’acceuil.
Comment by joye — 16 octobre 2011 @ 9:15
Vos textes sont merveilleux et c’est toujours du bonheur de vous lire 🙂 Cela fait tellement de bien.
Merci à vous tous de vos mots et merci Lali de l’espace que tu nous offres dimanche après dimanche 😉
Bisous
Comment by Denise — 16 octobre 2011 @ 11:03
En réponse à Armando, j’ajoute à sa liste : « caresse, deux, ensemble, rêve, bisou, bisebisou, nous, ta main, tes yeux, bien être, projet, vivre, rire, demain » (liste non exhaustive…) 🙂
Comme Chris et Denise, ce sont des moments savoureux à vous lire, à voir la sensibilité de chacun, l’inspiration commune ou différente, les mots, les mots, les mots : grâce à Lali.
Comment by LOU — 16 octobre 2011 @ 11:13
Voilà un 235 bien rempli 😉
J’ajoute mon admiration pour tous ceux qui trouvent semaine après semaine les mots pour accompagner des toiles toutes aussi belles et originales les unes que les autres.
À chaque dimanche,c’est un merveilleux cadeau.
À la liste: Bravo et Merci! 🙂
Comment by Flairjoy — 17 octobre 2011 @ 6:35