Lali

6 octobre 2006

La 117 avec Marc

Filed under: Ailleurs — Lali @ 19:46

sainteagathe

On partait sur les chemins, comme ça, sans but. C’était la belle époque de la route 117 et de ses détours. Celle qui nous emmenait, Marc et moi, dans ses Laurentides qu’il aimait tant, et où il a depuis élu domicile.

Une des belles escapades fut celle de l’Action de Grâce, il y a déjà quatre ans. Nous voulions voir les feuilles avant qu’elles ne soient toutes tombées, nous gaver de couleurs, laisser la route défiler. Et nous sommes ainsi allés jusqu’à Saint-Donat. Le Saint-Donat du lac Archambault tant aimé de Danielle et de Manon. Mais nous l’avons fui, quand nous avons constaté qu’il y avait là cette fin de semaine un rassemblement de motocyclistes qui allaient sûrement faire rouler leurs engins. Nous n’avions tout de même pas quitté Montréal pour nous retrouver dans le bruit.

À Sainte-Agathe, où nous avions déjeuné une fois précédente avec bonheur au cœur du village et fait le tour de la librairie d’occasion, nous n’avons fait que nous arrêter à l’épicerie, question de prendre ce qui allait constituer notre repas du soir : crevettes, pain, fromage, pâté, vin.

valmorin

Puis, nous avons hésité entre Val-David et Val-Morin pour finalement opter pour ce dernier, et choisi le motel d’une autre fin de semaine heureuse où nous avions nagé dans une piscine qui n’était qu’à nous. Ce n’était plus l’heure de la baignade, mais celle d’un régal sans fin pour les yeux. À gauche, à droite, devant, derrière, il y avait là toutes les palettes du jaune au rouge flamboyant.

Nous avions un ou deux jeux de société, de la musique, de quoi manger et le paysage. Il n’en fallait pas plus pour des amis qui avaient fui le brouhaha de la ville. Ce fut l’avant-dernière de nos escapades. L’hiver ne nous pas menés sur la route 117. Et à Pâques qui a suivi, nous avons une dernière fois pris le large.

Partir à deux sans destination sera toujours intimement lié à Marc. Je n’avais jamais fait ça avant et ne l’ai pas refait depuis. Il y avait tellement de plaisir dans ces soirées où nous parlions livres et où on chantait Joe Dassin à tue-tête. Loin de tout. À une heure de Montréal.

Et si Marc me lit encore, qu’il sache que je conserve de chacune de ces escapades un souvenir impérissable. Des chaises de jardin et un livre de questions/réponses pour nous amuser quelque part, lui qui se dore au soleil une autre fois, ou moi marchant sans lui qui dort encore pour me gaver d’images. Et nos déjeuners gargantuesques avant le retour.

C’est quand je pense à tout ça que je regrette de ne plus avoir de voiture, de ne plus pouvoir décider sur un coup de tête de partir, comme je faisais autrefois, bien avant Marc qui, lui, m’a donné le goût de voyages dont on ne rentre que le lendemain. Au risque de me répéter, l’important reste d’avoir eu la chance de vivre de tels instants et non pas que la vie sans voiture ne me donne plus ce privilège.

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