Lali

2 octobre 2011

En vos mots 234

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Une scène à la fois livresque et automnale, de l’artiste Jonathan Burton, un illustrateur d’origine britannique maintenant installé en France, voilà ce que je vous propose en ce dimanche.

Une scène que vous ferez vivre à votre manière. Une scène dans laquelle vous entrerez ou que vous contemplerez du coin de l’œil. Une scène que vous raconterez en vos mots. En toute simplicité. Pour le plaisir de nous raconter une histoire.

Une scène qui est désormais entre vos mains et dont nous découvrirons toutes les facettes dans sept jours et pas avant, alors que tous vos textes seront publiés en bloc.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

4 commentaires »

  1. Cette après-midi-là je suis resté longtemps à regarder la vie passer devant ma fenêtre. Je n’avais envie de rien. Et je ne savais quoi faire d’autre. Regarder par la fenêtre me convenait. Je voyais des gens qui passaient mais je n’arrivais pas à retenir leurs visages. Je crois qu’à un certain moment j’ai entendu rire. Mais cela devait être mon imagination qui me jouait des tours. Qui pouvait avoir envie de rire par un jour pareil ?
    Cette après-midi-là c’était comme un de ces jours où tout s’arrête et où vous vous demandez comment faire pour que la vie reprenne à nouveau son cours. Qu’elle puisse à nouveau démarrer, sachant au plus profond de vous que rien ne sera plus jamais comme avant. Hélas.

    Je crois que mon regard égaré faisait que mon angoisse s’adoucissait et que ma peur s’endormait quelque peu. Je ne me souviens plus vraiment si j’ai pleuré. Je me rappelle que je me sentais triste. Profondément triste. Et je me demandais si ces gens qui passaient devant ma fenêtre étaient attendus quelque part.

    Cette fois-ci, l’automne était bien là. La pluie. Le vent. Les feuilles qui tourbillonnaient dans une valse lugubre. Cette fois-ci Sara ne reviendra plus.

    Comment by Armando — 7 octobre 2011 @ 9:30

  2. UN VENT D’INSPIRATION

    Je pourrais écrire
    Que l’automne souffle
    Dans toutes les directions
    Qu’il effiloche l’érable
    Qu’il déchiquète la rose
    Qu’il décoiffe la ville
    Qu’il défait mon chignon
    Qu’un parapluie s’essouffle
    Qu’un chapeau perd le nord
    Qu’un livre gît sur la route
    Dans un tas de feuilles d’or
    Je ne demande rien
    Qu’un tout petit zéphyr
    Un tout petit soupir
    D’inspiration.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 8 octobre 2011 @ 10:17

  3. Jeannette avec son manteau orange n’en croit pas ses yeux. Alors qu’elle lisait tranquillement en attendant le bus, le vent s’est mis à souffler comme une tornade. Des pages de livre et des feuilles mortes jonchaient le sol. Elle a refermé son livre et tenait sa capuche d’une main et avait toute les peines du monde à tenir la laisse de son chien, oreilles au vent.

    Quant au monsieur tenant sa casquette, Jeannette se demande comment il peut bien faire pour lire. Et cette dame dont son parapluie s’est retourné et son livre envolé.

    Mais quel temps, ce n’est pas possible et le bus qui n’arrive pas. Et Jeannette qui ne peut pas se retourner puisque la bourrasque est trop forte, n’a pas encore vu un couple qui arrivent à lire en marchant et elle ne voit pas non plus une bouteille qui vole.

    Jeannette s’était réjouie de cette journée automnale qui avait bien commencé et avait décidé d’aller lire au parc. Et ce bus qui n’arrive toujours pas. J’ai hâte de rentrer au chaud à la maison. Jeannette se dit qu’elle va lire un poème sur cette journée pas comme les autres!

    « Chanson d’automne

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l’automne
    Blessent mon coeur
    D’une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l’heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

    Et je m’en vais
    Au vent mauvais
    Qui m’emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte. »

    Paul Verlaine

    Comment by Denise — 8 octobre 2011 @ 14:57

  4. AU BOUT DE SOUFFLE

    Souvent
    le vent
    poursuivant
    les gens
    imprévoyants
    les déshabille
    d’un chapeau
    pour son
    tableau
    vivant,
    soulevant
    des pans
    élégants,
    suppliant
    ces gens
    négligeants
    dans le vent,
    et énerve
    ses victimes
    intimes
    des vols-
    au-vent.

    Comment by joye — 8 octobre 2011 @ 20:43

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