L’enfant d’octobre
À dire vrai, je n’ai pas lu le quatrième de couverture quand j’ai choisi ce titre au hasard des rayons de la bibliothèque. J’ai juste pensé que c’était un Philippe Besson que je n’avais pas lu.
Et maintenant que j’ai fait mon pensum, que j’ai lu la moindre ligne de ce roman écrit à partir de l’affaire Grégory Villemin qui a fait la une et les beaux jours des Paris-Match et autres magazines de même acabit, s’intéressant de près aux malheurs d’autrui avec photos à l’appui, j’éprouve toujours le malaise que j’ai éprouvé dès les premières lignes.
Comment l’auteur a-t-il pu se glisser dans la peau de Christine Villemin qu’il n’a jamais rencontrée et à propos de laquelle il n’a lu que ce que tout le monde a pu lire? Oui, comment? Comment a-t-il pu lui prêter des mots et des sentiments? L’auteur vous dira qu’il s’agit de fiction, que l’histoire qu’il relate ici en deux temps — les faits et la version de Christine Villemin au je — est inspirée d’un fait réel, mais que le reste est de la fiction.
Mais peut-on se permettre d’écrire de la fiction à propos de personnes qui sont toujours vivantes, à propos d’une enquête non résolue, à propos d’une histoire dont on parle encore dans certaines chaumières? Je me pose la question.
Je ne vois pas l’utilité de ce livre. Je ne lui vois même pas de qualités littéraires. Je ne vois là qu’un écrivain opportuniste qui s’est servi du malheur des autres pour augmenter son lectorat. À mettre à la poubelle.
Merci du conseil.
pas de mauvais commerce du chagrin d’autrui.
Comment by Maïté/Aliénor — 29 octobre 2011 @ 14:55