Le garçon en pyjama rayé
Le garçon en pyjama rayé est un des livres les plus bouleversants qu’il m’ait été donné de lire sur la Seconde guerre mondiale et sur l’amitié.
Bruno a neuf ans. Quand le récit débute, les siens sont en train de tout empaqueter. Une nouvelle vie les attend ailleurs qu’à Berlin, un lieu en pleine campagne, loin de ses amis, des marchands de légumes et de l’agitation du samedi. Un endroit dont il n’arrive pas à prononcer le nom et qu’il appelle Hoche-Vite. Un endroit où, de la fenêtre de sa chambre, on voit des gens au loin, sûrement de la même famille, puisqu’ils vivent ensemble et qu’ils sont tous habillés de la même manière.
Or, Bruno s’ennuie. Il voudrait bien trouver quelqu’un avec qui jouer, car ce n’est pas avec sa peste de sœur et ses poupées qu’il le fera. C’est ainsi qu’il va s’approcher des fils barbelés. C’est ainsi qu’il va faire la connaissance de Shmuel, un garçon de son âge, qui va peu à peu lui apprendre ce qui se passe de son côté de la clôture, car chaque fois qu’il ne pleuvra pas, les deux enfants se retrouveront. Pour parler. Pour comparer leurs vies.
Même si Bruno ne saisit pas toute l’horreur liée au camp où sont internés Shmuel et son père, ainsi que des milliers d’autres qui sont nés Juifs, il perçoit suffisamment d’éléments pour comprendre que son père — que le Fourreur a nommé directeur du camp — n’est peut-être pas la bonté incarnée, surtout quand il constate dans quel état de terreur celui-ci met son ami.
Parce que sa mère veut rentrer à Berlin, car elle ne supporte plus Hoche-Vite, Bruno devra faire ses adieux à Shmuel. Et parce qu’ils sont les meilleurs amis du monde, ils ne peuvent se quitter sans se serrer l’un contre l’autre, comme des frères. C’est pourquoi Bruno, pour passer inaperçu lorsqu’il se glissera sous les fils de la grille, enfile un pyjama rayé identique à celui de Shmuel.
Le reste ne se raconte pas. Des larmes vont couler sur les pages du livre.
Ce livre est aussi bouleversant que L’ami retrouvé.
Je réserverai un coin sur mes étagères à ce livre, après l’avoir lu. Cette mémoire de l’holocauste est à transmettre à nos petits-enfants.
Comment by Chantal — 20 octobre 2011 @ 13:06
Étonnez-vous braves gens mais Pépé lit aussi comme tout lecteur qui lit. Et paf.
Je l’ai lu et la fin est bouleversante.
Elle me fait rappeler (toutes proportions gardées bien évidemment) la fin du film Hair)
Comment by Pépé Zinzin — 22 octobre 2011 @ 14:39