Lali

11 septembre 2011

En vos mots 231

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Je l’imagine facilement rêveuse et nostalgique. Mais il se peut que je me trompe. À vous de nous raconter ce que la lectrice peinte par Alina Chau vous inspire, ce qu’elle évoque de souvenirs ou quelle histoire inventée elle suscite. Car c’est ce que propose En vos mots : l’occasion d’écrire dimanche après dimanche à partir d’une toile.

Tous les commentaires reçus d’ici le prochain accrochage, à savoir dimanche prochain, seront accumulés pour être validés en bloc ce jour-là. Libre à vous de prendre votre temps ou d’écrire tout de suite…

3 commentaires »

  1. Les cris d’enfants se sont tus et les chiens ont perdu l’envie d’aboyer. Les cerfs-volants ne volent plus dans le ciel. Le soleil pâle penche un peu à l’horizon et la fin du jour n’est plus du même bleu. La plage me semble un peu plus grande, le sable a l’air lisse et seules les vagues dansent encore, comme elles le faisaient avant. Mais cette fois-ci il n’y a plus personne.
    Habillées comme pour aller au bal, de vieilles Anglaises prennent le thé de cinq heures, à grands coups d’exubérance d’un âge qui soupire son ennui de vivre. Elles regardent les jeunes passants, en les dévorant des yeux, comme au temps de l’Empire, avant que leurs rêves soient abimés par le temps qui passe.
    Parfois le vent vient taquiner les feuilles. Un dernier frisson de l’été, puisque l’automne murmure son arrivée.

    L’après-midi est si serein. Comme dans les photos sépia d’autrefois. Charmant et démodé.
    Assise dans un coin du décor, Clara s’échappe dans un roman aux couleurs de la jeunesse. En attendant l’été. Sans doute.

    Comment by Armando — 15 septembre 2011 @ 7:28

  2. Tu te souviens ? 1968, des fleurs dans les cheveux, sur le tissu de nos robes, sur les murs de nos chambres. Au plafond, le lustre également. Au stylo, on se dessinait des bracelets fleuris au poignet.
    Et Dalida chantait :

    Dans une taverne du vieux Londres
    Où se retrouvaient des étrangers
    Nos voix criblées de joie montaient de l’ombre
    Et nous écoutions nos coeurs chanter

    C’était le temps des fleurs
    On ignorait la peur
    Les lendemains avaient un goût de miel
    Ton bras prenait mon bras
    Ta voix suivait ma voix
    On était jeunes et l’on croyait au ciel
    La, la, la…
    On était jeunes et l’on croyait au ciel

    Et puis sont venus les jours de brume
    Avec des bruits étranges et des pleurs
    Combien j’ai passé de nuits sans lune
    A chercher la taverne dans mon coeur

    Tout comme au temps des fleurs
    Où l’on vivait sans peur
    Où chaque jour avait un goût de miel
    Ton bras prenait mon bras
    Ta voix suivait ma voix
    On était jeunes et l’on croyait au ciel
    La, la, la…
    On était jeunes et l’on croyait au ciel

    Je m’imaginais chassant la brume
    Je croyais pouvoir remonter le temps
    Et je m’inventais des clairs de lune
    Où tous deux nous chantions comme avant

    C’était le temps des fleurs
    On ignorait la peur
    Les lendemains avaient un goût de miel
    Ton bras prenait mon bras
    Ta voix suivait ma voix
    On était jeunes et l’on croyait au ciel
    La, la, la…
    On était jeunes et l’on croyait au ciel

    Et ce soir je suis devant la porte
    De la taverne où tu ne viendras plus
    Et la chanson que la nuit m’apporte
    Mon coeur déjà ne la reconnaît plus

    C’était le temps des fleurs
    On ignorait la peur
    Les lendemains avaient un goût de miel
    Ton bras prenait mon bras
    Ta voix suivait ma voix
    On était jeunes et l’on croyait au ciel
    La la la…
    On était jeunes et l’on croyait au ciel

    Paroles: Eddy Marnay, E.Raskin.

    Comment by LOU — 17 septembre 2011 @ 15:59

  3. PIXIE DES SIXTIES

    Judy a pris sa retraite.
    Plus de guitare, plus de manifs.
    Elle en avait marre jusqu’au bout de ses beaux tifs.

    Ce n’est pas qu’elle regrette
    Ses jeans qui traînaient dans la poussière
    Ou ses colliers peace-and-love jetés dans la gouttière.

    Non.

    Baba n’est plus cool, la vie est repartie sans elle.
    D’autres guitares, d’autres manifs, d’autres tifs
    Font parler d’eux partout à la une en éclats jouissifs.

    Maintenant qu’elle a tourné la page, la vie est vraiment belle,
    Elle a tout son temps, et les livres lui content fleurette
    Car Judy a pris sa retraite.

    Comment by joye — 18 septembre 2011 @ 6:53

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