Lali

20 septembre 2011

Un roman belge, affirme l’auteur

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 20:01

Si le surréalisme, belge de surcroît, ne vous fait pas peur, Les trous de la rue Lartoil, roman paru en 1990 pour lequel Pascal Samain a reçu le Grand prix de l’humour noir, est tout à fait pour vous.

L’action se déroule en 1960 dans le Borinage (mais il n’est pas interdit de faire parfois appel au futur pour éclairer le présent) alors que le fils Ducoron, nanxieux comme son père, se pose des questions sur ses origines. Tout cela se passe rue Lartoil, où se côtoient d’improbables personnages, où on se livre à de curieux échanges et pas seulement des dialogues, dans une langue savoureuse aux mots souvent inventés mais dont on comprend aisément le sens sans ajout d’un lexique. Il y est question de la mort, du sens de l’existence, de la médecine (il y a chez les Ducoron une encyclopédie médicale aux planches anciennes qui sont reproduites dans le roman, laquelle appartient à la mère du gamin, spécialiste des piqûres), de la famille, du Congo, de l’amitié et de bien d’autres choses.

Il s’agit d’un roman belge. Si, si, et ce n’est pas péjoratif. Au contraire. L’auteur se plait d’ailleurs à le rappeler régulièrement au fil des chapitres, et il ne peut en être autrement. Belge. Parce que le surréalisme en est l’essence et que tout y est sérieux sans l’être, à moins que rien ne le soit. Un roman débridé. Savoureux de la première à la dernière page. Pour qui apprécie le surréalisme.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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