Contempler la Meuse à nouveau
Parce que dans neuf mois, à moins d’un imprévu, je ne serai probablement pas loin de la Belgique ou peut-être déjà là, je rêve déjà des bords de Meuse. Et cette toile de Roland Palmaerts, un Belge installé au Québec depuis 1980, a tout pour m’inspirer. Et pourtant, je reste là, pantoise.
Et c’est au poète mosan François Bovesse que je laisserai le soin de décrire la Meuse, lui qui l’aimait tant et que d’autres m’ont fait aimer:
Ô Meuse, mon pays, mon doux pays, Ô Meuse
Je t’aime pour ce qui te fait ce que tu es
Pour chaque matinée à l’écharpe brumeuse
Où dans le brouillard bleu, chaque jour tu renais.
Je t’aime mon pays pour ta fine lumière
Qui met des reflets roux sur le bleu nos toits,
Et des baisers dorés sur nos maisons de pierre
Où de simples bonheurs parlent un lent patois.