Quelques poèmes de Coppée 1
La lectrice peinte par Buffalo Bonker a longtemps hésité. Tant de recueils la tentaient. Jusqu’à ce qu’elle ouvre Promenades et intérieurs de François Coppée. Et qu’elle lise ce texte :
De la rue on entend sa plaintive chanson.
Pâle et rousse, le teint plein de taches de son,
Elle coud, de profil, assise à sa fenêtre.
Très sage et sachant bien qu’elle est laide peut-être,
Elle a son dé d’argent pour unique bijou.
Sa chambre est nue, avec des meubles d’acajou.
Elle gagne deux francs, fait de la lingerie
Et jette un sou quand vient l’orgue de Barbarie.
Tous les voisins lui font leur bonjour le plus gai
Qui leur vaut son petit sourire fatigué.
Que ces mots sont beaux!
Comment by Denise — 25 septembre 2011 @ 15:27