Art mineur… jamais, quand il vient du cœur
J’aime mélanger « mes » lectrices. Je parle bien entendu de celles des toiles que je glane ici et là sur le net. J’aime qu’elles aient inspiré les peintres des siècles derniers issus de toutes les écoles autant que les artistes québécois d’aujourd’hui. J’aime penser que Picasso a tenté d’aller chercher quelque chose en elles et que trois toiles n’ont pas suffi tant elles l’ont inspiré.
J’aime qu’elles soient de tous âges, de la gamine à la vieille dame. J’aime l’idée qu’elles plaisent assez pour se retrouver accrochées à des murs et pas toutes dans des musées. Oui, j’aime qu’elles soient partout, inspiratrices fidèles des artistes. Et jamais je ne pourrai ici me résoudre à ne choisir que des toiles de supposés grands maîtres ou d’artistes qui ont changé notre vision de l’art, tel Picasso, que je glisse ici au même titre que les autres.
Car ce qui m’importe est l’œil posé sur le sujet. Comment l’artiste a choisi l’angle dans lequel il a voulu saisir l’attention de la lectrice; si on peut soupçonner qu’il l’a fait poser; si le livre n’est qu’objet au profit d’un visage ou de la courbe d’un corps. Et pour le reste, je me raconte des histoires. Je ne sais rien de celles qui sont là lisant. Je ne sais que ce qui se dégage d’elles et rien d’autre. Ainsi, les deux premières toiles sélectionnées de Picasso me semble montrer la voracité de celle qui lit, croquée dans sa passion la plus vive et obsessive alors que celle-ci est plus douce, comme apaisée. A-t-elle terminé le livre qui la tenait aux tripes? Ou alors celui-ci la laisse-t-il pensive? On peut tout imaginer, car la toile appartient à celui qui la regarde et non plus à celui qui l’a peinte. Comme les mots. Ils sont à ceux qui les saisissent et s’en inspirent, qui s’y retrouvent ou qui cherchent à les comprendre.
Il n’y a pas de littérature mineure si elle donne du plaisir à celui qui s’y attarde, même si elle est dite « populaire ». Il n’y a pas de peinture mineure non plus même si l’artiste ne s’est pas posé la question de se trouver un style ou d’innover, mais qu’il n’a que reproduit – parfois maladroitement mais en y mettant son cœur – ce qu’il voyait ou ressentait. Les poètes, comme les dramaturges, ont écrit des mots qui traversent les siècles, mais aucune phrase ne sera aussi belle que celle écrite avec amour, bourrée de fautes d’orthographe, sur un bout de papier, par l’enfant à sa mère.
As tu déjà visité le site de francine Van HOVE? Il est fort beau et de plus, il y a de jolies lectrices dans les thèmes « Café ou thé » et « Lampes »…
Bisous
Comment by marianne — 17 septembre 2006 @ 14:37
Chère Marianne,
Tu commences à connaître mes goûts ou alors, nous avons les mêmes ! J’ai justement en réserve pour un futur billet une toile de Francine Van Hove. Affaire à suivre, donc.
Becs à toi,
Lali
Comment by Lali — 17 septembre 2006 @ 15:59